Un nouveau dimanche à l’opéra

Alors qu’un semblant de vie sociale reprend peu à peu ses droits –pourvu que ça dure– et après avoir fait le tour des bureaux de vote dès leur ouverture, c’est confortablement installé à l’opéra que je passe la matinée, en fort belle compagnie ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

« Le chevalier à la rose », de Richard Strauss, n’est pas l’opéra du compositeur vers lequel je me dirige le plus spontanément –ce serait plutôt Salomé ou Elektra-, mais je l’apprécie beaucoup également, malgré son argument un peu kitsch et aux rebondissements improbables : une vraie comédie de moeurs très « lubistchiennne » !

« A Vienne, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Alors que la Maréchale se réveille d’une nuit passionnée avec son amant Octavian, son cousin le Baron Ochs vient la déranger pour lui annoncer ses fiançailles avec la jeune Sophie : il faut, selon les traditions, qu’un chevalier aille porter à la fiancée une rose d’argent avant le mariage.
Octavian est choisi pour être le porteur de la rose. Toutefois, lorsqu’il vient présenter cette rose à Sophie, les deux jeunes gens succombent à un coup de foudre immédiat. Désormais, Sophie n’est plus guère pressée d’épouser Ochs, aussi pleutre et grossier que prompt à s’encanailler avec la première femme de chambre venue.
Le piège tendu par Octavian se refermera sur lui, et le Baron Ochs, surpris en galante compagnie, n’aura plus qu’à renoncer à ses noces, et à s’effacer devant l’amour solaire de Sophie et Octavian – cause de quelques larmes chez la Maréchale. »

La version de ce jour –un excellent enregistrement studio de 1954 très bien remastérisé pour le CD-, qui propose le gratin de la troupe des chanteurs de l’opéra de Vienne dans les années 50 –mention spéciale pour l’Octavian de Sena Jurinac, absolument remarquable-, est assez formidable, plus rude et anguleuse et moins portée vers la nostalgie très « fin de règne » que certaines propositions enjolivées, voire enrubannées, que l’on entend souvent dans cet opéra.

J’aime beaucoup cette approche originale !

Leçon de peinture urbaine…

… pour supporter les canicules ! C’est à lire icien Anglais– et c’est vraiment intéressant ! Comme nous devrons prochainement procéder à un ravalement de façade, j’en parlerai à mon syndic, ça va encore faire jaser dans les chaumières  !

Dans certaines contrées très chaudes, ils commencent même à repeindre les routes en blanc –du coup, on ne voit plus le marquage au sol ?! -.

En attendant, je serai piqué une seconde et dernière fois aujourd’hui… De quoi passer de prochaines vacances sereines et presque démasqué !

Madame, votre compteur tourne…

Scène surréaliste ce matin : dans les deux bureaux de vote où je me suis rendu, les assesseurs, issus vraisemblablement de la mouvance de la nouvelle majorité municipale, avaient l’air totalement débordés, malgré l’heure très précoce et une affluence réduite à environ un ou deux électeurs –dont moi…-.

L’une d’elle voulait tester le nouveau système d’urne à fente biseautée, qui implique de glisser les enveloppes en diagonale dans l’urne –et non plus perpendiculairement comme auparavant-, et vérifiait donc l’opérationnalité du système en actionnant frénétiquement le dispositif de fermeture ! 

Lorsque je lui ai dit : « Madame, le compteur tourne ! » en lui montrant le système de décompte desdites ouvertures et fermetures, elle s’est décomposée et m’a répondu : «Mais on ne m’a pas expliqué ça à la formation…». Je l’ai rassurée en lui expliquant que ce soir, ce serait le nombre de signatures, dans les registres, qui feraient foi, et que ce nombre devrait simplement correspondre exactement au nombre d’enveloppes dans l’urne. Ouf de soulagement !

Un jour – Un album. Gravé dans le marbre…

Profitant de levers avant même que l’aube pointe, en ces jours de chaleur caniculaire, je réécoute, depuis trois jours, l’ensemble de ce monument gravé dans le marbre en profitant de cette quiétude matinale. Ces disques font partie de mes disques de chevet, ceux dont je ne me séparerais pour rien au monde, même si le projet de constituer l’intégrale des sonates pour piano n’aboutit finalement pas : Emil Gilels avait pris son temps pour bâtir patiemment ce monument, il fut malheureusement surpris par la mort avant de l’achever –la légende dit : d’une erreur médicale due à l’incompétence des médecins soviétiques, au cours d’un banal contrôle de routine…-.

Avec l’apparition du CD, au début des années 80, j’ai patiemment constitué cette collection, en achetant un par un chacun des disques qui la constituent au moment de sa sortie, le regroupement en coffret –dans un son amélioré grâce à une belle remastérisation– étant venu bien plus tard. Chaque disque fut choyé comme une pépite, et certaines pochettes sont visuellement très belles. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Réécouter ces oeuvres connues entre toutes avec un peu d’attention et de concentration permet d’apprécier encore plus ces versions : tout y est absolument maîtrisé et si certains ont pu entendre dans cette démonstration distanciée de la froideur, ce serait alors la froideur du marbre le plus pur !
Une écoute attentive permet de saisir le propos d’une logique implacable du pianiste, une gestion époustouflante des contrastes des dynamiques et du « bouillonnement rythmique » propre aux sonates de Beethoven –les mouvements finaux sont généralement impressionnants à cet égard : sonates n°21 Waldstein ou n°23 Appassionata par exemple-, une sonorité belle et pleine, une structure parfaitement mise en évidence –la rigueur, la hauteur de vue et la maîtrise intellectuelle du pianiste profitent aux plus « petites » sonates qui deviennent l’égale des plus grandes et ne se sont jamais négligées : c’est sans doute tout l’intérêt de ce projet au long cours, qui s’étala sur plus de quinze ans-. Dans les mouvements lents, le pianiste ouvre des horizons nouveaux, inconnus chez d’autres pianistes –sonate n°29 Hammerklavier, sonate n°30 d’un lyrisme exacerbé…– et les fugues des dernières sonates sont d’une lisibilité parfaite.

J’ai eu la chance et le privilège d’entendre Emil Gilels en concert à deux occasions : c’était un petit bonhomme un peu renfrogné –comme Beethoven…– qui se précipitait sur la scène vers son piano et commençait ses récitals presque sans crier gare et avec une vitalité extraordinaire. Doté d’une technique exceptionnelle, il remplissait facilement une salle d’un sonorité puissante et ne détimbrant jamais, sans effort apparent, quand d’autres auraient été debout pour marteler le clavier tout en en tirant moins de volume sonore –le contraste avec Murray Perahia, entendu en concert quelques semaines plus tard dans ll’Appassionata de Beethoven, fut cruel pour le second…– !

Un monument d’une beauté et d’une évidence confondantes !

Devinette économique…

Ça faisait un petit moment que je n’avais plus soumis à votre sagacité une petite devinette… Alors voici ! De mémoire, à la toute fin des années 80, le label Decca sortit une collection à « prix économique « de CD, qui étaient vendus pour la « modique » somme d’une petite soixantaine de francs, contre 130 francs environ pour les nouveautés et 85 francs pour les séries à « prix moyen » –pour Decca, cela prenait la forme de la collection « Ovation » -.

Profitant de cette aubaine et étant alors d’autant plus désargenté que cette période correspondant à celle de mon service national où, comme chacun sait, les soldes atteignent des niveaux exceptionnels, j’en profitais pour acheter quelques albums –très peu quand même-, dont un parmi la liste ci-dessous. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Malgré le mauvais goût –semble-t-il assumé– des pochettes illustrant cette collection barbouillée, c’est cet album qui m’a permis de découvrir l’oeuvre, à laquelle j’ai tout de suite adhéré ! Saurez-vous trouver de quelle oeuvre il s’agit ?

A vos claviers !

Playlist post-«Mêmes causes, mêmes effets»…

Les mêmes causes que celles exposées dans ma dernière notule produisant exactement les mêmes effets, je n’ai pas glissé la moindre note de musique entre mes oreilles de toute la semaine ! Et, phénomène exceptionnel, je me suis levé vers 08:00 ce matin, ce qui ne m ‘arrive quasiment jamais, étant adepte des levers à l’heure où l’aube pointe… Les temps à venir seront un peu plus calmes…

Du coup, je me rattrape ce week-end, en commençant par une playlist 80’s d’accès très facile et riche en souvenirs d’adolescence ou de jeune adulte ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Inutile de détailler les albums qui composent cette playlist, tous ces groupes sont archi-connus et ont, dans une certaine mesure, trusté le plus hautes places dans les charts de l’époque. Vous ne trouverez pas, cependant, le live de XTC -absolument excellent- dans la discographie officielle du groupe, il s’agit du témoignage d’un très bon et très tonique concert enregistré sous le manteau… Je vous en propose un extrait en prime : l’un des sommets des 80’s, de l’avis de mes oreilles !

Playlist « Concerts dominicaux »

La playlist de ce jour est composée de deux albums enregistrés en concert par The Cure à moins d’un an d’intervalle –cliquer sur l’image pour la voir plus grand– : 22 juillet 1989 à Wembley pour le premier,  22 juin 1990 au festival de Glastonbury pour le second.

C’est un groupe dans une formation à 5 membres qui se produit sur les deux scènes, mais Perry Bamonte remplace Roger O’Donnell aux claviers pour le second concert, rien n’ayant jamais été simple dans la composition du groupe, où, autour de l’immuable compositeur Robert Smith, les musiciens sont venus, partis, revenus et repartis, changeant parfois d’instruments au gré des désirs du boss –une certaine stabilité est désormais de mise autour du trio Robert Smith – Simon Gallup (basse) – Jason Cooper (batterie) depuis 1996, mais autour, ça bouge constamment…-.

A Wembley, pour la tournée « The Prayer Tour », la setlist était, hors rappels –non retenus pour la publication de l’album-, constituée uniquement de titres issus de leur album « Disintegration », paru tout récemment et considéré par certains comme leur meilleur album, à égalité ou juste devant ou juste derrière « Pornography »… L’ambiance est assez univoque et sombre, presque léthargique par moments, comme si le groupe était fatigué –on se situe en toute fin de la tournée-. Le public est aussi discret que la basse, noyée dans le mixage ! L’album est rare : il s’agit d’un disque de promotion, qui, longtemps, ne fit pas partie de la discographie du groupe.

Un an après, l’ambiance est très différente : The Cure apparaissait alors en tête d’affiche du festival de Glastonbury et, comme toujours en ces occasions estivales, le groupe interprète essentiellement ses plus grands succès et Robert Smith –encore raisonnablement svelte à cette date, comme en témoigne ce portrait (imagette de gauche) datant de 1990– communique beaucoup avec le public : une pop rafraîchissante alternant avec des titres plus sombres, tous interprétés avec une belle énergie durant un concert fleuve de près de trois heures –une caractéristique qui ne s’est jamais démentie tout au long de la vie du groupe : leurs concerts sont les plus longs auxquels j’ai pu assister-.
Là encore, ne cherchez pas cet album dans la discographie officielle du groupe, il s’agit d’un bootleg –que l’on peut trouver assez facilement cependant– bénéficiant d’excellentes conditions techniques .

Surprise tardive mais originale

Juin est déjà bien avancé, une météo estivale commence à s’installer presque sans prévenir, et j’ai enfin le temps de me poser après quelques jours de longs trajets quotidiens –vive la clim’ en voiture…-, de repas indigents tout aussi quotidiens et d’intense labeur pour vous proposer la traditionnelle surprise mensuelle, que vous trouverez ici ! Il était temps !

Cette belle proposition est plutôt originale, me semble-t-il, et à mon avis très intéressante. Elle devrait donc pouvoir vous surprendre…

ENJOY !