Donc, on commémore…

AffichesPendant les commémorations des opérations du D-Day, auxquelles les français ont participé de loin et en tout petit nombre, je relisais justement « Affiches 1939 – 1945 : images d’une certaine France » . Un excellent livre, une iconographie riche sur les affiches vantant d’abord la France forte -je sais, on nous l’a refaite par la suite…- : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » -on a vu, en effet…-, ou, mieux et plus cocasse : « Le vin chaud : de l’arrière à l’avant, nous vaincrons en le buvant » ! Tout cela fleurait bon l’amateurisme gentillet, si on compare les affiches conçues à la même époque, et jusqu’à la fin de la guerre, par les voisins allemands, qui avait élevé l’art de la communication comme une composante à part entière de l’art de la guerre -c’est d’ailleurs le sens même de la propagande-. Tout aussi visiblement, l’influence de l’imagerie soviétique sur les premières affiches publiées par le gouvernement de la « France libre » est indéniable, et montre la force du PCF à la fin de la guerre, en France -les imprimeries, d’ailleurs, étaient des « nids » de communistes, traditionnellement-. Excellent livre, donc, d’autant qu’au-delà des images, les informations sont détaillées et les textes choisis pour les accompagner pertinents.

Et pour tout connaître de cette guerre, je vous recommande, en outre : • un roman : « La mort est mon métier » , de Robert Merle; • un « journal » magnifique et très bien écrit, « Journal des années noires » , de Jean Guéhenno; • enfin, la fameuse somme d’un journaliste, William L. Shirer, « Le III° Reich » , qui se lit presque comme un roman. Et, pour la problématique spécifiquement locale, complexe et mal connue ailleurs, l’excellent livre de Philippe Husser : « Journal d’un instituteur alsacien » .

Tu dors ? Non, j’écoute…

Johann_Sebastian_BachDes Variations Goldberg, de Johann-Sebastian BACH -évitez de prononcer [Bak] dans nos contrées, sous peine de froncements de sourcils interrogatifs ou vaguement moqueurs, préférez donc le beaucoup plus correct [BaR]- à peu près tout le monde connaît ne serait-ce que leur « Aria » -en écoute en fin d’article-, qui est le morceau préféré d’Hannibal Lecter, et que l’on entend dans le Silence des Agneaux. La légende dit que l’oeuvre fut composée pour un baron insomniaque, qui se les faisait jouer, nuit après nuit, pendant qu’il ne dormait pas… Le portrait de Bach, à gauche, le présente tenant à la main la partition de ces variations.

Pour clavecin ou pour piano, voire arrangée pour différents petits ensembles plus ou moins pertinents, l’oeuvre est relativement accessible, écoutable en plusieurs fois, puisque composée d’un air, de 30 variations sur cet air, et d’un retour final à l’air initial. Selon les interprètes, elle dure de 35 minutes à 1 heure environ -certaines reprises ne sont pas toujours effectuées-.

Nain Junior, celui qui joue fort bien de la guitare, en est devenu amateur ! Yes !!! Je lui ai donc légué 😈 trois versions dès hier, afin d’entretenir son goût qui va s’améliorant… Il lui reste maintenant à découvrir les Variations Diabelli, de Beethoven (un air et 33 variations  : défi relevé, Bach est battu à son propre jeu… Mais ceci est une autre histoire) !

Le roi est mort… Vive le roi des jeux !!!

Echecs1Petit, j’ai appris à jouer aux échecs très tôt, et j’ai eu la chance de bénéficier des « leçons » d’un oncle lui-même très bon joueur, qui avait joué fréquemment et régulièrement avec le champion de Hongrie pendant ses années d’études. A l’école, j’avais peu d’adversaires, et ce n’est qu’au collège que j’ai rencontré d’autres personnes de mon âge intéressées par le noble art. Nous avions d’ailleurs constitué une très forte équipe en championnat scolaire.

Echecs2Plus tard, j’ai eu la chance de jouer assez longtemps en France et en Allemagne pour avoir un très bon niveau, que j’ai entretenu comme un forçat jusque vers mes 20 ans : le défaut de ce milieu , c’est que ça manquait cruellement de présence féminine 🙂 Il faut envisager qu’avant la révolution du net, le seul moyen de jouer et d’entretenir son jeu, c’était les cercles d’échecs, quelques bars où l’on pouvait jouer et les livres de pédagogie et de théorie. Le sommet de cet « avant-internet », ce fut une facture astronomique de Minitel pour suivre en direct le championnat du monde Karpov-Kasaprov -Moscou, 1985- 🙂 ! Je me souviens également que lors de l’un de mes derniers matches, à une époque où je vivais essentiellement sur  mes acquis, j’avais rencontré un jeune adolescent qui avait au moins dix ans de moins que moi : peu attentif et sans doute trop confiant en mes vieux « beaux restes », il m’avait laminé lors de la première partie, avec un jeu ultra-agressif; lors de la seconde partie, lui réservant un chien de ma chienne, et sachant qu’il allait être bien en confiance, j’avais joué une ouverture scandinave : elle n’était plus jouée depuis des dizaines d’années, réputée peu solide et fantasque. J’avais gagné sans problème, de même que la troisième partie, sur une variante de Caro-Kann -une ouverture si complexe qu’un jeune de cet âge ne devrait pas jouer, à mon avis…-.

Aujourd’hui, les jeunes ont bien de la chance, avec le développement d’internet et les jeux en ligne : on peut jouer aux échecs avec des joueurs de tout niveau sans aucune difficulté, les ordinateurs sont de bons et patients professeurs -sauf pour prendre en compte le facteur humain, si important…- et l’accès au jeu, en définitive, n’aura jamais été si facile ! Le niveau a par ailleurs prodigieusement augmenté et les approches tactiques sont beaucoup plus agressives, mais du fait de la multiplication des parties en blitz, la patience semble être émoussée chez de nombreux joueurs.

Mais en réalité, à part les échecs, je n’aime pas beaucoup les autres jeux, ni jouer d’ailleurs…

Heureux veinards !

ClaptonJapanDans les 70’s, où les concerts « de masse » commencèrent à se multiplier, les plus heureux et les mieux servis furent sans doute les Japonais ! Il en restent des traces mémorables et célèbres, et de nombreux enregistrements ont immortalisé ces moments, donnant lieu à des albums mémorables. Le « Tokyo Tapes » de Scorpions, notamment, est tout-à-fait excellent, lorsqu’on sait comment ce groupe évolua par la suite -à savoir : assez mal…-, avec, en particulier, un guitariste de feu : Uli Jon Roth.

ScorpionsTokyo DeepPurpleJapan

La ferveur du public japonais, qui découvrait alors ce style de musique, était, paraît-il, supérieure à celle de tous les autres publics… Etonnamment, les Rolling Stones n’y arrivèrent que fort tard -pas avant la tournée de 1990, pour des raisons de réputation sulfureuse et d’interdiction de séjour, les tournées prévues auparavant durent être annulées…-. Pour moi, ce qui suit en constitue l’un des sommets, un peu oublié désormais, mais plein de fraîcheur !

Où peut-on classer le numérique, politiquement parlant ?

7599-pieces-ordinateurPrenez un grand verre d’eau, avalez un comprimé d’aspirine taille XXL puis allez vous rendre , pour lire un article certes fort intéressant, mais totalement abstrus 🙂

D’une part, le système de classification politique aux USA est un peu différent du nôtre, où les notions de gauche et de droite sont définies différemment : sans jugement de valeur, historiquement parlant, en France, aux origines des termes et en terme de valeurs affichées, justement, nous avions, selon la classification de l’école des Annales : [Gauche = Progrès, Bonheur, Liberté] et [Droite = Famille, Nation, Travail] -le tout à replacer dans son contexte, sans vouloir faire des liens avec l’image que nous avons aujourd’hui de ces valeurs-. D’autre part, la notion de libertarianisme est, en France, à peu près incompréhensible, dans un pays aussi centralisé où la présence forte de l’Etat dépasse les clivages politiques.

Sachant cela, vous êtes prêts désormais à lire l’article… Pour vous consoler, vous pourrez ensuite vous réfugier à l’ombre de la cathédrale ! Belle lumière, hier 🙂 !

Tous les ans, ils chantent !

C’est à peu près inconcevable en France, et c’est tous les ans la même ferveur ! Les Prom’s réunissent chaque année un immense public, très diversifié, qui écoute dans une ambiance bon enfant une musique sérieuse, sans se prendre trop au sérieux, à l’initiative de la BBC…

Il est bientôt temps…

declarationimpot013… de m’armer de patience, de typex et d’user d’huile de coude et d’une calculette pour affronter ça !

C’est de saison, paraît-il, et je ne me suis toujours pas résolu à « télédéclarer ». Du coup, s’il n’y a pas encore tout-à-fait urgence, le temps commence un peu presser quand même : on verra donc ça, au mieux demain, sinon le week-end à venir ! J’ai déjà ouvert l’enveloppe 🙂 c’est un premier pas d’accompli !

Et dire que l’on est obligé de remettre ça chaque année ! Vive le prélèvement à la source, comme dans la majeure partie des pays civilisés… Comment, il y en aurait qui sont contre ? Drôle d’idée !

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