Playlist « On refait l’histoire : part three »

La playlist de ce jour en finit avec cette série consacrée aux tout premiers enregistrements d’Herbert von Karajan, avec les deux albums qui ont connu un destin un peu particulier. En effet, il s’agit de quelques-uns des tout premiers enregistrements réalisés sur bande magnétique, au temps où l’on gravait encore traditionnellement sur des matrices en cire. Ils étaient destinés à une radiodiffusion et ont été enregistrés à la maison de la radio de Berlin en mai et juin 1944, puis en septembre 1944 pour le finale de la huitième symphonie, réalisé en stéréophonie expérimentale.
Ces bandes étaient réputées égarées ou détruites depuis longtemps, mais elle avaient en réalité été récupérées par l’armée soviétique au moment du siège de Berlin. Elles ont été retrouvées -sauf le premier mouvement de la huitième symphonie de Bruckner, égaré à jamais sans doute-, avec d’autres archives, lors de l’épisode de dégel –Perestroïka– et éditées officiellement pour la première fois par le label Koch en 1994.
Deutsche Grammophon les a éditées à son tour, pour la première fois semble-t-il, dans le cadre de son coffret intégral, que je vous avais présenté ici, il y a déjà un peu longtemps. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Le son est remarquable pour l’époque !

• Beethoven – Symphonie n°3 « Eroica » – Staatskapelle Berlin – 1944 *****
• Bruckner – Symphonie n°8, mouvements 2, 3 et 4 – Staatskapelle Berlin – 1944 *****

Ces deux symphonies font partie du coeur du répertoire du chef autrichien : dès sa nomination à Ulm, en 1929, ces deux symphonies faisaient partie de son bagage. Ainsi, durant sa carrière, il a interprété la symphonie « Eroica » de Beethoven 79 fois –plus que la neuvième, qu’il ne donna « que » 76 fois en concert– et il en existe 22 enregistrements, officiels –disques & vidéos– ou non.

Quant à la huitième symphonie de Bruckner, le chef l’a donnée 63 fois en concert, et il en existe également 22 enregistrements, officiels –disques & vidéos– ou non. C’est l’avant-dernière œuvre qu’il joua en concert lors de sa dernière tournée, à New York en mars 1989 -un absolu triomphe selon les chroniques de l’époque-, et Bruckner est le dernier compositeur qu’il joua en concert d’abonnement à Berlin en 1989 et enregistra officiellement –septième symphonie-, quelques mois avant sa mort.

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Playlist « On refait l’histoire : part two »

Suite de la playlist de la veille, sans guère de commentaires superfétatoires, si ce n’est pour préciser que l’orchestre symphonique de la RAI de Turin n’est pas vraiment du niveau des autres orchestres que l’on entend par ailleurs ! Par ailleurs, l’enregistrement de la symphonie « Pathétique » de Tchaïkovsky constitue le tout premier enregistrement du chef autrichien avec l’orchestre philharmonique de Berlin, ainsi que son tout premier enregistrement d’une symphonie, mais aussi et surtout un affront pour Wilhelm Furtwängler, titulaire de l’orchestre à l’époque, qui avait enregistré la même oeuvre quelques mois plus tôt pour un éditeur concurrent.
La version de Karajan constitue une très belle synthèse entre le style Furtwängler –l’appui sur les cordes graves, le legato– et le style Toscanini –l’acuité rythmique, la précision, la furia du scherzo– : c’est pourquoi certains ont parfois pu parler de « Toscwängler » pour décrire son style de direction à l’époque.-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Mozart – Symphonies n°35, 40 et 41 – Orchestre symphonique de la RAI de Turin – 1942
• Tchaïkovsky – Symphonie n°6 « Pathétique » – Orchestre philharmonique de Berlin – 1939
• Smetana – Vltava (La Modau) – Orchestre philharmonique de Berlin – 19341
• Mozart – La flûte enchantée – Staatskapelle Berlin – 1938
• Rossini – Ouverture « Semiramide » – Orchestre symphonique de la RAI de Turin – 1942
• Weber – Ouverture « Der Freischutz » – Concertgebouw Amsterdam – 1943
• Cherubini – Ouverture « Anacreon » – Staatskapelle Berlin – 1939
• J. Strauss – Ouverture « Der Zigeunerbaron » – Orchestre philharmonique de Berlin – 1942
• Verdi – La Traviata, préludes actes 1&3 – Orchestre symphonique de la RAI de Turin – 1942
• Verdi – Prélude « La forza del destino » – Staatskapelle Berlin – 1939

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Playlist « On refait l’histoire : part one »

A l’occasion du 80ème anniversaire du chef d’orchestre Herbert von Karajan, son éditeur avait réédité ses tout premiers enregistrements, enregistrés entre 1938 et 1944 avec différents orchestres à travers l’Europe : ils constituent les albums de la playlist de ce jour.
On retrouve dans ces albums des oeuvres du « grand répertoire » qu’il dirigea tout au long de sa vie et il est remarquable qu’à peine trentenaire, son style de direction commençait déjà à être bien forgé et lui valait alors le surnom de «Wunder Karajan» –Miracle Karajan-. On pouvait alors lire dans la presse, auprès des critiques de l’époque –1938– : « Pour le dire franchement, nous sommes confrontés à un prodige. Cet homme est le chef d’orchestre le plus sensationnel du siècle. Personne de trente ans à notre époque n’a atteint un triomphe aussi objectif ou personnel à un tel niveau». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cinquante ans plus tard, les mêmes remarques élogieuses saluaient la réédition de ces enregistrements oubliés depuis longtemps, soulignant le très solide métier d’un si jeune chef d’orchestre et la patte qu’il apposait sur les différents orchestres, dont celui dont il était titulaire à partir de 1939 en tant que Staatskapellemeister : la Staatskapelle de Berlin. Il lui faudrait encore attendre 15 ans pour occuper le poste tant convoité de chef de l’orchestre philharmonique de Berlin.

• Beethoven – Symphonie n°7 – Staatskapelle Berlin – 1941
• Wagner – Les maîtres-chanteurs de Nurenberg, ouverture et prélude de l’acte 3 – Staatskapelle Berlin – 1939
• Beethoven – Ouverture Eleonore III – Concertgebouw Amsterdam – 1943
• Brahms – Symphonie n°1 – Concertgebouw Amsterdam – 1943
• Strauss – Don Juan, Danse de Salomé – Concertgebouw Amsterdam – 1943
• Dvorak – Symphonie n°9 – Philharmonique de Berlin – 1940
• J. Strauss – Valses et ouvertures – Philharmonique de Berlin – 1940-41

Au niveau technique, ces enregistrements, parus initialement sur disques 78 tours, bénéficient tous d’une réédition extrêmement soignée à partir de sources en bon état et parfaitement conservées : le son est étonnamment bon pour d’aussi « vieilles cires » et l’ensemble s’écoute sans difficulté.

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Dimanche à l’opéra – « Zar und Zimmermann » de Lortzing

Fidelio, de Beethoven, a ouvert cette nouvelle saison lyrique, qui se poursuit désormais par une petite série consacrée à l’opéra comique allemand, entamée aujourd’hui par « Zar und Zimmermann » (« Le Tsar et le charpentier »), d’Albert Lortzing1801-1851-.
L’opéra comique allemand est une forme d’oeuvre lyrique qui s’inscrit entre le Singspiel et l’opéra dramatique ou le drame lyrique wagnérien. Il comprend à la fois de la musique, du chant et des dialogues parlés, et s’est développé en Allemagne tout au long du XIXè siècle. S’adressant à un public moins populaire, plus cultivé et plus bourgeois que le Singspiel, il fut, dès l’origine, joué dans des théâtres bien établis et propose des standards de l’opéra sérieux, avec une touche comique ou satirique. Contrairement au Singspiel, les thèmes abordés sont plus proches de la satire sociale et ne comportent pas d’éléments féériques ou surnaturels. Les grands succès de l’opéra comique allemand sont restés très populaires Outre-Rhin, et restent fréquemment joués dans les maisons d’opéra.

Très populaire en Allemagne, l’opéra a été enregistré une douzaine de fois. Dans avec cette version de « Zar und Zimmermann » –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, on retrouve des interprètes –chanteurs, orchestres et choeurs, chef– dont la réputation est très bien établie dans des opéras de Mozart, Beethoven ou Wagner. L’orchestre de la radio de Bavière, fondé par Eugen Jochum en 1949, est l’un des plus prestigieux orchestre d’Allemagne et le chef, Heinz Wallberg, est très réputé dans ce répertoire, qu’il fréquenta abondamment. Techniquement, l’enregistrement, réalisé en 1975, s’inscrit dans la lignée des productions radiophonique allemandes de l’époque : c’est du solide sans étincelles.

« Zar und Zimmermann » est une opéra comique en trois actes, créée en 1837 à Leipzig. Le livret, du compositeur lui-même, est basé sur la pièce de Georg Christian Römer « Der Bürgermeister von Saardam, oder Die zwei Peter ». Dix ans auparavant, Donizetti avait déjà composé un opéra, rapidement tombé dans l’oubli, sur le même thème : Il borgomastro di Saardam (mélodramma giocoso en deux actes).

L’intrigue se déroule à Saardam (Pays-Bas) en 1698. Le tsar Pierre le Grand, souhaitant apprendre l’art de la construction navale, se fait passer pour un simple charpentier sous le nom de Pierre Mihailov. Il travaille dans un chantier naval, où il se lie d’amitié avec un autre Pierre –Ivanov– un compagnon-charpentier russe qui a déserté. L’oeuvre comporte son lot de personnages stupides –le bourgmestre, certains ambassadeurs– et de fausses pistes amoureuses et la situation devient comique lorsque des ambassadeurs russes arrivent à Saardam pour retrouver le tsar, qui est en réalité sous leurs yeux, mais incognito.
L’opéra mêle quiproquos, chansons populaires et scènes comiques, avec un dénouement heureux où l’identité du tsar est révélée, et où il pardonne à tous les personnages pour leurs méprises avant de repartir pour la Russie.

L’œuvre s’appuie sur une légende historique –le séjour du tsar Pierre le Grand aux Pays-Bas, lors de la « Grande expédition », dans la ville de Zaandam, devenue Saardam dans l’opéra-– et sur une pièce de théâtre allemande antérieure, elle-même tirée d’une pièce française. L’opéra se distingue par son mélange de comédie légère, de chansons populaires –comme la célèbre romance de Chateauneuf « Lebe wohl, mein flandrisch Mädchen »-, de thèmes folkloriques et d’ensembles vocaux brillants. L’ouverture orchestrale est pleine de brio et constitue une pièce très populaire. L’opéra a été créé au Stadttheater de Leipzig, le . Lors de la première, le compositeur en personne a interprété le rôle d’Ivanov.
« Zar und Zimmermann » est considéré comme le chef-d’œuvre de Lortzing et l’un des sommets de l’opéra comique allemand. Il reste régulièrement joué en Allemagne et est apprécié pour son accessibilité, son humour, et sa musique entraînante.

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Playlist « Lieder : Franz Schubert et Hugo Wolf »

Après plusieurs playlists [Pop-Rock-Vinyle], celle de ce jour aborde un tout autre domaine : le Lied allemand, avec deux albums emblématiques de Schubert, grand spécialiste d’un genre qui fit sa réputation, et un disque d’Hugo Wolf, grand compositeur de lieder, lui aussi, un un peu plus tardif que Schubert. Pour chaque album, le baryton Hans Hotter est accompagné au piano par un spécialiste du genre, Gerald Moore.

Les lieder de Franz Schubert1797–1828– sont des oeuvres vocales emblématiques du romantisme allemand. Ils sont généralement courts, basés sur un poème et de structure strophique : chaque strophe du poème reprend la même musique. Le piano n’est pas un simple soutien, mais un partenaire à part entière, enrichissant le récit et l’émotion. Schubert excelle à traduire les nuances du poème en musique. Il utilise des motifs mélodiques, des harmonies et des rythmes pour souligner les mots, les images ou les émotions du texte. Il crée des mélodies lyriques, souvent simples, mais expressives. Certains thèmes sont récurrents : la nature -paysages, saisons, flore ou faune- ; l’amour et la souffrance ; le voyage et l’errance ; la mort… Surtout, à travers ses grands cycles –Winterreise, Schwanengesang, Schöne Müllerin-, Schubert a su créer une unité narrative : les lieder de ces cycles sont conçus pour être écoutés ensemble.

Les lieder d’Hugo Wolf1860–1903-, l’un des plus grands compositeurs de lieder de la fin du XIXe siècle, sont marqués par une expressivité exacerbée et une plus grande complexité harmonique que ceux de Schubert. Le piano, inventif et parfois très virtuose, occupe une place très importante. Wolf a lui aussi régulièrement organisé ses lieder par cycle. Aujourd’hui, il est reconnu comme un maître du genre, dont l’influence s’étend jusqu’à Mahler et Strauss. -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Hans Hotter est considéré comme l’un des plus grands interprètes du lied romantique allemand, et son approche des lieder de Schubert, en particulier du cycle « Voyage d’Hiver » –Winterreise-, qu’il enregistra quatre fois et interpréta près de 130 fois en récital, reste légendaire. Il adopta, dans l’interprétation des lieder de Schubert, les demandes du compositeur. Ainsi, comme le rappelle l’ami proche de Schubert, Leopold von Sonnleithner : « Schubert ne tolérait pas du tout l’expression violente des émotions dans l’interprétation de lieder. Il conservait toujours le même tempo, sauf dans les rares cas où il avait lui-même indiqué un changement. Le chanteur de lieder doit raconter des événements et transmettre des émotions qui lui sont en principe étrangers; il ne représente pas la personne dont il décrit les sentiments. Tout ce qui entrave le flux de la mélodie et le cours régulier de l’accompagnement va à l’encontre des intentions du compositeurs et annule l’effet musical ».

Dans ce contexte d’une grande sobriété, Hans Hotter apportait à Schubert une intensité rarement égalée, mêlant la sombre beauté vocale de son immense voix à une intelligence musicale remarquable. Son timbre chaud et puissant, ainsi que sa capacité à moduler les nuances, lui permettaient de rendre toute la mélancolie, la désolation et la poésie des textes de Müller mis en musique par Schubert. Ainsi, son interprétation du « Voyage d’Hiver » reste souvent citée comme LA référence, notamment pour sa capacité à incarner le voyageur solitaire et désespéré, avec une justesse psychologique et une présence scénique saisissantes.

Bien qu’il soit surtout célèbre pour ses rôles wagnériens –son Wotan, son Hollandais, son Gurnemanz ou encore son Hans Sachs restent inégalés-, Hans Hotter a toujours accordé une place centrale au lied tout au long de sa carrière. Ses enregistrements des lieder de Schubert, notamment ceux du « Voyage d’Hiver » et du « Chant du Cygne » –Schwanengesang-, sont considérés comme des références historiques, et la version de 1954 avec Gerald Moore est particulièrement célèbre et a marqué l’histoire du lied : son approche reste une source d’inspiration pour nombre de chanteurs actuels, tant par sa rigueur que par son émotion brute. Son sens du théâtre est également tout-à-fait adapté aux lieder d’Hugo Wolf –essentiellement sur des poèmes de Goethe dans ce disque enregistré en 1954-, d’une grande intensité dramatique.

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Que d’eau, que d’eau !

La nouvelle interface de macOS 2026, alias Tahoe, alias « Liquid Glass », est… liquide et toute en rondeurs translucides ! Elle est également parfaitement harmonisée avec les interfaces iOS 26 pour iPhone et iPadOS 26. Malgré ces changements essentiellement cosmétiques, on s’y habitue remarquablement vite ! Evidemment, comme c’est le cas pour chaque transformation visuelle un peu marquée, les grincheux ne manquent pas pour rappeler que « c’était mieux avant… » ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist « 80’s : années martiales – LP »

Deux albums parus en 1981 et 1983 laissaient transparaître de sourdes inquiétudes quant aux affres de la guerre : il s’agit de « Par » de U2, l’album de leur consécration à une vaste échelle dépassant le cadre de la Grande-Bretagne, et de « Red Skies Over Paradise », de Fischer-Z, groupe qui ne connut qu’une brève et éphémère renommée, lors de la sortie de ce disque notamment. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• U2 – War – 1983 *****

A mes oreilles, le meilleur disque de U2, arrivé assez tôt dans leur carrière –il s’agit de leur troisième album-. Il contient notamment deux hits majeurs : Sunday Bloody Sunday, en mémoire du «Dimanche sanglant », le 30 janvier 1972, journée qui a profondément marqué l’histoire de l’Irlande du Nord ; et New Year’s Day, chanson inspirée par la lutte conduite par le syndicat Solidarnosc contre elle gouvernement polonais. Très bon disque dans l’ensemble, sans aucun point faible, et bien produit par un cador du genre, Steve Lilliwhite.

• Fischer-Z – Red Skies Over Paradise – 1984 *****

L’album de Fischer-Z comprend de nombreuses chansons relative à l’état de la politique contemporaine et plusieurs références à la guerre froide, notamment son titre et sa couverture. Il s’agit, au moins à mes oreilles,  de l’un des meilleurs disques parus dans ces années-là, et il jouit d’ailleurs d’une très belle réputation. Le bassiste est excellent et très bien mis en valeur par les compositions : de la new wave nerveuse ayant synthétisé plusieurs genres très variés !

Bonne nouvelle, nonobstant ces écoutes divertissantes : hier soir, j’ai récupéré ma guitare, que j’avais prêtée depuis plusieurs mois à Nain-Junior –qui joue beaucoup mieux que moi !-, accompagnée de son ampli. Heureuse surprise : il m’a même rendu le tout en bon état –alors qu’il m’avait complètement ruiné une basse il y quelques années…– , avec un jeu de cordes neuves en prime. Il va falloir que je me réhabitue aux fines cordes qui coupent les doigts, après tous ces mois passés à ne jouer que de la basse !

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Playlist « Le pire disque de ma discothèque »

Dans la série « Un jour, un album » : Kiss – Alive !

Aujourd’hui, j’ai essayé d’écouter ce qui doit être le pire disque de ma discothèque –oui, encore plus nul que le remake d’Exile On Main Street de Pussy Galore, mais celui-ci a au moins des prétentions expérimentales et on peut parfois en rire-. Après cette vaine tentative –l’album est assez long : un double LP à l’origine, dont je ne suis d’ailleurs pas arrivé au bout…-, repos obligatoire de mes oreilles !

Je vous parle ici de l’album « Alive ! », de Kiss, sorti il y a tout juste 50 ans, en 1975. Il s’agit en réalité d’un « faux » live quasiment totalement réenregistré en studio –c’est le cas pour de nombreux albums live retouchés en studio, mais jamais à ce point-là-, qui connut une grande destinée commerciale en son temps, puisqu’il établit la popularité du groupe pour quelques années : je ne sais pas, en revanche, si leur popularité a perduré au-delà du milieu des années 80…. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : la pochette est l’élément le plus réussi de l’album…-.

Avec le recul, c’est nul et ça sonne fauxmême les errements drolatiques de Florence Foster Jenkins « sonnent » moins faux-. En réalité, les musiciens jouaient tellement faux en concert qu’un énorme travail de post-production a été indispensable. Hors la batterie et les cris du public, tout a été refait, le producteur ayant expressément demandé aux musiciens de s’appliquer pour jouer juste et en rythme… Ce qui ne sauve à peu près rien par ailleurs : paroles stupides, musique assez indigente et même pas mémorable ni très bien jouée, setlist hyper-monolithique où tout finit par se ressembler sans aucun point fort, immanquable solo de batterie pénible soutenu par les éructations du guitariste-chanteur… : l’essentiel du show devait se situer dans le maquillage et la pyrotechnie !
L’album rencontra un tel succès commercial qu’il fut assez rapidement suivi d’un « Alive II », que je ne connais pas mais qui, de notoriété publique, est moins bon que « Alive ! ». Ça me semble inimaginable !

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Devinette très facile !

Plus facile que cette devinette –niveau *, et encore !-, ça risque d’être vraiment très difficile à réaliser ! D’humeur magnanime aujourd’hui, je vous lance ce défi : à votre avis, quel est le groupe si mignonnement –néologisme du jour…– représenté sur l’image ci-dessous ?
Easy, aint’t it ? Voilà qui ne devrait pas résister à votre sagacité ! En cas de doute, la prise tambour de la baguette dans la mais gauche du batteur devrait vous aider : ils ne sont pas si nombreux à l’adopter !

A vos claviers !

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