Playlist en attendant une finale

footLa journée a débuté très tôt, et, en attendant la finale de ce soir –by the way, j’ai cherché en vain, mais non : il n’y a pas de « petite finale » à l’occasion de l’Eurofoot, et donc, pas de troisième officiel, mais de toute manière, à la fin, c’est l’Allemagne qui aurait gagné… ou pas !-, il faut passer très agréablement le temps !

J’ai donc fabriqué cette très agréable playlist, qui tourne actuellement dans la maison –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et admirer cet algorithme de couleurs !

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Débuter un dimanche matin dès l’aube et avant même le lever du soleil par l’écoute du Parsifal, de Wagner, c’est peut-être une drôle d’idée, mais ça vient très avantageusement remplacer n’importe quelle messe dominicale, et le message spirituel est, au demeurant, assez similaire, puisqu’on parle de Graal et de rédemption dans cet opéra –il y a même du pain et du vin, apportés par des choristes, cf. l’extrait ci-dessous : play it loud !!!-, au limite du chuchotement parfois. Belle version, très plastique, que celle-ci, assez difficile à trouver désormais cependant.

Le disque de Shostakovich est sorti tout récemment, il fait partie d’un mini-projet « Under Stalin’s shadow » dont le premier volet proposait une fort belle 10ème symphonie du compositeur par les mêmes artistes –un orchestre de premier plan et un tout jeune chef à la belle aura médiatique, déjà-.

Le Fleetwood Mac –sur une idée de Sardequin– est un best of, et ne contient donc presque que des titres majeurs d’un groupe dont la carrière peut se diviser en deux périodes très distinctes en fonction de sa composition –personnellement, je préfère la première moitié, dite anglaise, bien plus blues, que la seconde, sans doute plus racoleuse, et dite américaine-.

Le vrai joyau, je le garde pour la fin : s’il ne vous fallait qu’un seul disque des sonates pour piano de Beethoven -ce qui est en soi une drôle d’idée, tant on ne saurait se contenter d’une seul…-, c’est celui-ci que je vous recommanderais sans aucune hésitation.

Playlist verte

Au sortir de deux journées de boulot mal fichues –pas forcément toujours denses, mais avec une grande amplitude horaire-, et sans autre envie particulière que de passer un agréable moment, le jeu des playlist de couleur reste très bien adapté –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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C’est le vert qui est sorti ce soir, donnant lieu à cette aimable playlist, avec du très connu –Alan Parsons : Eye in the sky– et du plus rare –la très belle transcription pour ocrcheste de chambre de la septième symphonie de Bruckner, qui supporte remarquablement bien ce traitement !-.

Playlist d’anthologie !

Depuis le lever et dès le petit déjeuner pris dans la tasse idoine, ce sont 50 ans de musique en 80 chansons qui accompagnent cette journée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en beaucoup plus grand-. De quoi sortir de l’hiver et aborder plaisamment le printemps qui arrive !

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Etonnamment Logiquement, les années 63 – 74 sont surreprésentées et les quatre dernières décennies condensées en moins de 25 titres…

Beau voyage musical à travers le temps, malgré une pochette moche –cependant, le contenu de cette « Super-deluxe édition » est agrémenté de quelques gimmicks bienvenus -posters, photos…– et d’un CD supplémentaire contenant les premières demos du groupe –1962/63– alors à la recherche d’une maison de disques : le groupe y faisait preuve d’une belle application, s’inscrit dans une logique d’assimilation du rythm’n’blues d’Outre-Atlantique et s’avère déjà très accompli dans la mise en oeuvre d’un répertoire noir assez « roots », très différent du Merseybeat –d’inspiration blanche– alors en vogue chez les Beatles –et Brian Jones ou Mick Jagger jouent beaucoup mieux de l’harmonica que John Lennon, qui le notait d’ailleurs avec envie : « You guys can really play that stuff, I just can blow a bit »-. Question de groove, aussi, déjà parfaitement en place dans ces demos, comme en atteste ce petit extrait.

Leçon de blues

Down in the holeEt hop ! Pour entamer le week-end après une autre longue semaine laborieuse –mais avec de vrais beaux paysages d’hiver au gré de mes pérégrinations ces derniers jours-, ce petit blues en forme de leçon de chant, très expressif et vraiment maîtrisé pour un anglais blanc chantant le blues –sachant qu’à la même époque, il était adepte d’un falsetto assez plaintif-, et de rythmique très adéquate, c’est à dire carrée et simple…

Je reste toujours aussi dubitatif quant à « the ancient art of weaving » instauré par les deux guitaristes, mais il paraît que le guitariste en chef aime ça… Pour moi, c’est souvent un grand barnum… –cliquer sur l’image pour la voir en beaucoup plus grand-.

C’est extrait de leur album le plus décrié –ou le deuxième plus décrié ?– mais parmi le plus vendus, allez comprendre ! Ça date du début des années 80 et ce titre mérite largement d’être sauvé, perdu au milieu d’autres parfois très moyens…

Playlist retour aux sources

Une playlist qui se passe de commentaires superfétatoires ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Il s’agit-là des quatre premiers albums des Rolling Stones dans leur édition anglaise –il convient de privilégier systématiquement les éditions UK aux éditions US, beaucoup moins cohérentes-, écoutés dans l’ordre de leur parution entre 1964 et 1965.

A l’époque de la sortie du premier, la très sérieuse revue Gramophone le critiquait ainsi, dans la section « Jazz » du magazine : « They play a kind of negro music in a far more idiomatic way than the Beatles, and with lot more technical skills ». Soit : « Ils jouent un genre de « musique nègre » de manière beaucoup plus idiomatique que les Beatles, et avec beaucoup plus de compétences techniques ».

Ce qui n’est sans doute pas faux si on compare l’extrait ci-dessous avec une chanson du genre « Love me do », beaucoup plus édulcorée –et aux paroles sans aucun des arrière-plans vaguement salaces, pour l’époque, entendus ici-.

Retour à la note bleue

Bluesbreaker1982reunionconcertHier soir, j’ai ressorti un vieux CD de blues de derrière les fagots, dont j’avais gardé un très bon souvenir, mais ce que j’ai entendu était encore nettement meilleur que le souvenir que j’en avais ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ce disque a d’ailleurs failli ne jamais exister, puisqu’à l’époque du concert, la vague du blues était un peu agonisante… Il est finalement paru une petite vingtaine d’années après le concert, sur un label à la diffusion assez confidentielle, et je l’avais acheté assez rapidement après cette sortie. Il existe également un film de cette tournée, à la disponibilité aléatoire –et l’image, de toute façon, n’est pas très bonne, sans même parler du son-.

Au début des années 80, John Mayall avait reconstitué les Bluesbreakers pour une assez longue tournée. Outre le « vieux monsieur » –chant, guitare rythmique, clavier, harmonica-, donc, on trouvait Mick Taylor –ex-Rolling Stones– à la guitare, John McVie –Fleetwood Mac– à la basse et Colin Allen –ex-Stone The Crow– à la batterie. Une fois le répertoire arrêté, ils se produisirent dans de nombreuse petites et moyennes salles, attirant des foules grandissantes pour finir en apothéose. Il était temps que l’affaire s’arrête, cependant, John McVie étant dans l’incapacité de poursuivre son rôle depuis un moment, le bougre tâtant la divine bouteille avec une frénésie en forte augmentation et tenant difficilement son rôle certains soirs.

Le disque qui en témoigne est absolument remarquable et seules deux chansons ont un son un peu moins bon –dont l’extrait que vous pouvez écouter ci-après, une vraie tuerie en matière de guitare blues, et une vraie leçon : à cette date, aucun guitariste anglais ne lui arrivait à la cheville en matière de blues-.
John-Mayall-Blues-Breakers-BeanoLa pochette originale est un clin d’oeil à celle de l’album communément appelé « Beano », paru chez Decca en 1966 –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand-. Le répertoire, puisé dans la liste très riche des compositions originales de Mayall himself plutôt que dans des adaptations de vieux blues américains, est excellent, comme les musiciens. Mick Taylor-sur une Ibanez copie de Stratocaster blanche, ce qui est rare chez lui, adepte presqu’exclusif de la Gibson Les Paul– trouve ici l’espace d’expression que les Rolling Stones lui refusèrent toujours, il est d’une classe et d’une beauté de sonorité exceptionnelles : toucher, vibrato d’une ampleur inimaginable, fluidité… Ça mérite vraiment un très soutenu coup d’oreilles ! Sa meilleure prestation en live officiel, avec celle de l’album « Little Red Rooster », et, dans un tout autre genre, celle entendue lors de la tournée 72/73 des Rolling Stones.

Original et copie -encore !-

The TroggsC’est une notule de Sardequin publiée pendant mes vacances sur son blog qui est à l’origine du présent billet…

Il y parlait notamment des Troggs cliquer sur l’image pour la voir en grand-, groupe qui connut un succès éphémère au milieu des années 60, et essentiellement populaire pour ses horribles costumes blancs à fines rayures et pour ses morceaux vaguement proto-punk, dont le très célèbre « Wild Thing », à l’improbable solo d’ocarina, popularisé plus tard par Jimi Hendrix !

Il ne reste plus grand-chose, à ce jour, de leur gloire passée, et ils sombrèrent assez rapidement dans un oubli relatif –il existe de très nombreuses compilations de leurs différentes productions, et, pour découvrir le groupe, ce sera toujours mieux que d’acheter l’un de leurs albums, très inégaux dans l’ensemble-.

Reg Presley, leur leader – chanteur, commit également quelques aimables bluettes un peu racoleuses, dont la plus connue suit :

Bien des années plus tard -en 2003-, ce titre, légèrement modifié dans ses paroles, connut un grand succès à nouveau, et en pleine période de Noël, dans la forme ci-dessous –la vidéo ne rend malheureusement pas compté du caractère hilarant des scènes mettant en oeuvre « Billy Mack », le chanteur…-. ENJOYet, si vous avez l’occasion de voir le film, ne vous en privez pas : c’est un excellent Christmas movie !-.

Playlist « Retour aux sources »

Petite playlist très blues, ce matin, mais un peu à part, puisqu’il s’agit, d’une certaine manière, d’un retour aux sources… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Je m’explique : Alexis Korner’s Blues Incoporated fut l’introducteur du blues en Angleterre, où il est surnommé affectueusement le « Grandfather of British blues« . Dès les années 50, il rassemblait autour de lui plusieurs musiciens de jazz pour enregistrer de très nombreuses pièces de Chicago Blues. Lui-même guitariste plutôt talentueux, il passa peu à peu à la guitare électrique, avec une grande circonspection cependant.

Jagger_BluesIncorporatedAu tournant des années 60, il jouait chaque semaine au Marquee Club, où ses fans s’appelaient Mick Jagger, Brian Jones, Eric Burdon ou Eric Clapton –le public traditionnel d’amateurs de jazz fut peu à peu remplacé par un public d’adolscents amateurs de « negro music », comme on disait dans l’Angleterre de l’époque-. Brian Jones, en particulier, eut l’occasion de jouer au sein de ses Blues Incorporated –sous le nom d’Elmo Lewis, il tenait la partie de « bottleneck guitar » dans le titre « Dust my bloom » d’Elmore James-. Plus tard, Alexis Korner invita, en première partie, le groupe Little Boy Blue and the Blue Boys –cliquer sur l’image d’archive pour la voir en grand-, composé, notamment, de Mick Jagger et Keith Richards –leur rencontre avec Brian Jones donna naissance aux Rolling Stones-. Au sein des Blues incorporated d’Alexis Korner, une vraie pépinière de musiciens est née : Charlie Watts et Ginger Baker à la batterie, Jack Bruce à la basse, Cyril Davies à l’harmonica… L’émergence du British Blues le dépassa rapidement, des groupes comme les Rolling Stones, les Yardbirds ou les Animals, puis les Cream, contribuant à le reléguer progressivement dans l’ombre. Pourtant, sans lui, rien ne serait arrivé…

Son meilleur continuateur, en Angleterre, fut l’autre découvreur de talents : John Mayall, qui fonda, pour sa part, les Bluesbreakers, formation largement mouvante, qui permit de populariser le talent des trois meilleurs guitaristes de blues anglais : Eric Clapton, Peter Green et Mick Taylor. Tous trois connurent ensuite des carrières plutôt chaotiques, mais au sein des Bluesbreakers, ils donnèrent, très jeunes, le meilleur d’eux-mêmes, contribuant ainsi à forger leurs légendes respectives et éclipsant quelque peu leur mentor, qui, à plus de 80 ans, poursuit sa carrière.

Enfin, le cas de Mike Bloomfield est un peu part : américain, il fut le premier guitariste blanc à percer dans le domaine du blues aux Etats-Unis et y popularisa, notamment, l’utilisation de la Gibson Les Paul. Virtuose brillant mais peu ostentatoire, une timidité maladive, une santé très précaire –insomniaque chronique, il ratait de sessions d’enregistrement en s’endormant la journée– et l’addiction à diverses substances ne lui permirent jamais d’accéder à la notoriété ultime, du fait de choix erratiques, d’une part, et de l’émergence de Jimi Hendrix d’autre part,  qui le relégua au second plan, très injustement tant leurs styles n’ont rien à voir : Mike Bloomfield cherchait avant tout la beauté de la sonorité et la pureté, il exploita donc peu les possibilités offertes par le feedback et les effets variés. Cependant, Mike Bloomfield reste important et a marqué l’histoire de la musique américaine puisque c’est lui qui est responsable de l’électrification de la folk music de Bob Dylan : le guitariste l’accompagne en effet sur l’album « Highway 61 revisited » et y tient les parties de guitare électrique. Du coup, Bob Dylan est devenu intéressant –ou pas, c’est selon…-.