On a retrouvé les cloches !

Cloches2016Elles s’étaient envolées hier pour leur transhumance annuelle, et se sont arrêtées pour quelques minutes sur le blog !

Vous pouvez les écouter dès le début de l’extrait juste en-dessous, et il est même recommandé d’écouter l’extrait jusqu’au à la fin : c’est très beau !
Le travail sur la dynamique est assez exceptionnel –et ça mérite d’être écouté très fort-, tant au sein des choeurs que de l’orchestre, et la musique est d’une beauté diaphane.

Playlist post-romantique

C’est une playlist assez brève que j’écoute ce soir, au terme d’une journée pleine de soleil ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Die tote Stadt –la ville morte– est un opéra assez peu connu d’Erich Korngold, composé en 1920, dans une veine assez proche de Richard Strauss ou Gustav Mahler, voire Zemlinsky.

ToteStadtL’argument est assez complexe, en voici le résumé, tiré du site de France-Musique : « Nous sommes à Bruges vers la fin du XIXeme, Paul ne s’est jamais remis de la mort de Marie, sa jeune femme adorée. Il a même rassemblé, dans une petite pièce obscure, son « Temple du passé », tous les objets qui ont appartenu à Marie.
Paul vit dans le passé en refusant d’affronter sa vie sans elle. Mais Brigitta, sa veille servante qui est la seule à pourvoir pénétrer dans cette pièce la montre à Frank, l’ami de Paul. Ce dernier arrive et lui raconte, encore sous le coup de l’émotion, qu’il a vu Marie vivante. Un peu plus tard, Brigitta fait entrer dans la maison, une magnifique danseuse, Marietta, qui ressemble beaucoup à Marie.
Cependant Marietta est la vie même, elle aime le plaisir et le mouvement; elle reproche même à Paul sa tristesse. Celui-ci ne réussit pas à rester insensible au charme de Marietta. Il était donc déchiré entre  son attirance pour Marietta et sa dévotion pour Marie. Marietta lui manque, il brûle d’envie de la revoir. Il se cache derrière un arbre pour l’observer danser en compagnie d’une troupe de théâtre. Paul, jaloux, fait des reproches à Marietta mais elle ne répond rien. Le désir est plus fort : Marietta veut aller chez Paul pour lui faire oublier Marie.
Marietta apparaît dans le Temple du passé, au milieu des portraits de Marie. Elle tente de séduire Paul mais il résiste. Elle devient alors railleuse et moqueuse; elle prend la mèche de cheveux, l’enroule autour de son cou. Paul, fou de rage, l’étrangle puis murmure « Mainteant, c’est tout à fait comme Marie ». Paul se réveille, ses yeux cherchent Marietta, morte, mais rien. Elle entre alors pour checher son ombrelle, il sait qu’il ne l’a reverra plus. Frank arrive en proposant à Paul de partir. Paul accepte de fuir Bruges avec lui après avoir lancé un dernier regard au portrait.
« 

Die tote Stadt fut créé tardivement en France à la scène –Strasbourg, 2001 et j’y étais 🙂 ! -, mais une version « de concert » –càd sans mise en scène– avait été donnée à Paris en 1982. L’oeuvre connut les honneurs du disque assez tardivement également, puisque l’enregistrement présenté ici est une « première mondiale » datant de 1975 –des extraits ont été enregistrés, cependant, aussi tôt qu’en 1924 et il existe un live intégral « officieux » des années 50, assez difficile à trouver cependant-.

Playlist « Un dimanche matin à l’opéra »

WagnerMeistersinger1956Le titre de la notule rend  tout-à-fait justice à l’écoute de ce matin : certes, un seul album, mais d’une oeuvre majeure du répertoire, et qui dure environ 4h30 ! Il s’agit de l’opéra le plus joyeux de Wagner, d’une puissance jubilatoire assez unique chez lui, dont l’argument même à la fois une histoire d’amour complexe et un concours de chant dans le Nuremberg médiéval.

Longtemps inaccessible difficilement accessible, la version écoutée ce jour reste assez délicate à appréhender pour les oreilles les moins exercées : ça souffle, ça sature ponctuellement, ça crachouille parfois, et la perspective sonore est très variable par moment. Bref, c’est un concert très moyennement enregistré, et ancien, puisqu’il porte désormais allègrement ses 60 ans !

HotterMAIS : il permet d’entendre le plus grand Hans Sachs du vingtième siècle, qui n’a jamais été approché par personne : il y a d’autres grands interprètes de ce rôle, mais aucun n’est aussi complet que l’illustre Hans Hotterla voix somptueuse, puissante, le poids des mots et de la mélancolie inhérente au personnage, la tendresse et l’autorité : tout y est– , remarquablement bien entouré qui plus est.
Pour les amateurs, il existe un autre témoignage génial du chanteur dans le rôle, en 1949, lors de la réouverture de l’Opéra de Münich, sous la direction d’Eugen Jochum, mais il y paraît plus éprouvé à la fin –le verbe reste d’une hauteur de vue impressionnante, l’émotion y est parfois encore plus palpable, mais le chant est parfois entaché de problèmes de souffle, Hans Hotter ayant été confronté tout au long de sa carrière à un asthme allergique qui pouvait le handicaper-.

Evidemment, il est difficile de recommander l’écoute de cet album à des néophytes du fait d’une prise de son aussi aléatoire, mais les amateurs de l’oeuvre qui ne l’ont pas encore entendue dans cette version remarquable peuvent s’y précipiter les yeux fermés et les oreilles grand’ouvertes !

En extrait, la fin de l’opéra, avec le monologue final de Hans Sachs –éprouvant pour un chanteur après plus de quatre heures de représentation, et difficile à chanter, puisqu’on passe du murmure aux éclats et qu’il faut échapper au « parlando » que l’on entend assez souvent dans ce passage– suivi des choeurs d’allégresse. Play it loud !

Enfin, une petite vidéo où le chanteur, à presque 90 ans, revient sur le rôle qui marqua sans doute le plus sa carrière, et qu’il marqua plus qu’aucun autre au vingtième siècle –le Wotan du Ring, de Wagner, rôle qu’il inscrivit à son répertoire pendant près de quarante ans : une longévité exceptionnelle !-. C’est assez court, plein d’enseignements et c’est même traduit en français !

Playlist en attendant la vérité, qui est ailleurs…

C’est une aimable playlist-cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– qui m’aide à patienter en attendant de retrouver, avec impatience et curiosité, cette série mythique dont je vous parlais il y a quelques temps ici.

Playlist25022016

Ça recommence ce soir, et on verra bien si la magie fonctionne toujours, près de vingt ans plus tard…

Projet avorté

ChabrierEtoileHier soir, je suis allé voir le programme de Covent Garden, au cas où –cliquer sur l’imagette pour voir à quoi ressemble cette institution-… Malheureusement pour moi, ils y donneront, la semaine prochaine « L’étoile » d’Emmanuel Chabrier. Il s’agit d’un opéra-bouffe léger et drôle à souhait, bien dans l’esprit un peu loufoque de ce temps. –Cliquer sur l’image pour voir l’affiche de la première-.

CGOperaL’argument en est assez simple : « À chacun de ses anniversaires, le roi Ouf Ier a pour tradition d’offrir à son peuple le réjouissant spectacle de l’empalement d’un sujet rebelle. Il rencontre un colporteur, Lazuli, qui par déception amoureuse finit par donner une gifle au roi. On prépare l’exécution qui sera annulée, car selon l’astrologue la mort de l’un sera suivie par celle de l’autre, les deux étant liés par la même étoile ». L’opéra est par ailleurs en écoute intégrale sur Deezer, dans une jolie version.

Cependant, l’ayant déjà vu deux fois ici –dont une fois avec deux des trois nains, alors âgés de 11 et 14 ans, qui avaient beaucoup apprécié le spectacle, ce qui donne une idée du caractère aimable et plaisant de la chose-, et sachant que l’oeuvre réclame un « esprit français » et une diction parfaite dans notre langue –les dialogues sont d’une jolie verve et pleins de double-sens qui, justement, ne font pas toujours sens pour un non-francophone-, je ne pense pas assister à une troisième représentation… Ce serait drôle, pourtant, d’aller écouter un opéra chanté en français et de lire sur le sous-titreur les traductions anglaises 😀 !

Eventuellement, le lieu restera un attrait touristique des plus avenants !

Playlist de grand vent

Avec la mini-tempête qui souffle en ce moment, le premier CD de la playlist de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– était tout-à-fait prémonitoire : ça débute en effet sur une mer déchaînée, avec vagues déferlantes et avis de grand vent !

Playlist09022016

Ça continue avec un des plus beaux albums des 90’s, pas forcément très connu, et pourtant, la chanteuse de ce groupe est française –et très jolie-. Une pop fraîche, douce et intimiste, très agréable à écouter –vous pourrez en juger par vous-même avec le petit extrait proposé ci-dessous : tout le reste de l’album est à l’avenant-. Le premier album de Thiéfaine est gentiment loufoque et supporte fort bien ses presque 40 ans, et on ne présente plus « The Wall » des Pink Floyd, sans doute le dernier grand disque du groupe.

FondEcranNotuleComme il faisait très moche, j’ai mis des couleurs sur le fond de la page, le gris de la météo étant suffisamment gris pour ne pas en rajouter par ailleurs  😀  ! Il faut malheureusement un &cran large pour voir ce que cela peut donner…

Cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand-.

Un dimanche à l’opéra

Mathis_KubelikCe matin, c’est l’écoute d’un opéra dont je vous ai déjà parlé assez longuement ici qui a largement occupé mes oreilles –et mes yeux, tant le livret de près de 300 pages est de belle qualité, chose devenue relativement rare en ces temps de réédition massive selon des lignes éditoriales parfois très belles, mais pas toujours riches en renseignements un peu denses-.

Voici donc une autre très belle version, la première intégrale enregistrée de l’oeuvre en 1976 –à dire vrai, elle est même largement plus réputée que l’autre, mais fut longtemps indisponible en CD-, très différente, plus ample et plus lyrique, tirant moins l’oeuvre vers la modernité. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Il ne me reste plus qu’à aller le voir un jour à l’opéra : l’oeuvre le mérite amplement !

Pour la suite de la journée, il sera toujours temps de passer à des choses plus « légères » ! D’autant qu’il me reste encore à rédiger ma lettre au Père Noël –ce qui passe par quelques petites visites de boutiques en ligne-, d’une part, et à poursuivre l’édition des tags de ce blog d’autre part : j’ai commencé hier, mais c’est loin d’être fini !

Playlist d’opportunité -en puzzle-

Ces derniers jours, n’ayant que peu de temps, j’ai découvert par petits bouts le dernier très joli coffret déposé par la poste à mon bureau –je me fais régulièrement livré là-bas, où il y a toujours au moins ma secrétaire pour réceptionner 😉 -, et dont je vous avais parlé un peu ici.

En images, –outre celles ajoutées au slideshow mensuel– ça donne cette video, bien réalisée :

Aux oreilles, c’est excellent ! De très bonnes version, généralement assez acérées, très en avance sur leur temps d’une certaine manière -l’ensemble couvre grosso modo toue la décennie des années 50 et le tout début des années 60- dans le concept interprétatif proposé : clair, vivant, très lisible, raisonnablement engagé mais sans idiosyncrasie : bref, pour des écoutes répétées au disque, c’est quasiment idéal, et les prises de son, bien que relativement anciennes, sont de qualité ! Je me suis délecté, notamment, de larges extraits de Carmen absolument somptueux, bien que chantés en allemand 😉 !

 

Aux yeux, c’est un bel objet également : les pochettes reprennent presque à l’identique le format album original du 33T, avec des coffrets qui s’ouvrent « comme dans le temps ». Evidemment, l’ensemble mérite une écoute plus attentive, mais, pour cela, il me faudra encore un peu attendre !