Du programme TV à Lili Marleen en passant par Pink Floyd

pfthewallLes associations d’idées produisent parfois d’étranges résultats, propices à attiser la curiosité… Hier soir, je regardais le programme TV pour trouver de quoi accompagner la soirée.

Je tombe sur « Les enquêtes de Vera » –une série anglaise assez bien fichue, qui se déroule dans les campagnes du nord-ouest de l’Angleterre– et, de fil en aiguille, je me dis que « Tiens, ça me fait penser que j’ai envie d’écouter « Vera », ma chanson préférée de l’album un peu autiste « The Wall » de Pink Floyd ! ». –Cliquer sur l’affichette de gauche pour vous faire peur et vous cacher derrière un mur-.

vlynnportraitAussitôt dit, aussitôt fait, et vous pouvez vous aussi découvrir ou redécouvrir cette assez poignante chanson, en extrait ci-dessus. Elle évoque, dans ses paroles, une chanson de Vera Lynn : « We will meet again ».

Je ne connaissais rien d’autre de cette chanteuse, sinon qu’elle était chanteuse et évoquée dans la chanson du groupe. Internet étant mon ami, j’ai rapidement cherché, et suis tombé sur une version en anglais de « Lili Marleen », chanson que j’ai toujours beaucoup aimée, et, qui, donc, fut également interprétée par Dame Vera Lynn -dans une version de type marche, alors que je préfère les versions plus intimistes du genre cabaret-.
La chanteuse connut un grand succès avant et pendant la seconde guerre mondiale en Angleterre, puis poursuivit sa carrière jusqu’à un âge assez avancé, mais avec un succès moindre, la Pop Music étant passée par là…

Quand je vous disais que les associations d’idées, parfois, produisent d’étranges résultats !

Une discothèque. Bilan 2016. 2

Après la notule précédente, qui exposait mes déceptions relatives –en général, ces albums finissent dans les occasionnelles « Playlist deuxième chance »-,  et les albums à réécouter pour me faire une opinion plus tranchée, voici maintenant la liste des « très bons albums » achetés cette année, sans pour autant constituer des « coups de coeur » : ceux-ci viendront dans une dernière notule, le suspens est insoutenable !

Aujourd’hui, donc, abordons cette catégories des quelques disques très bons -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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– Mike Bloomfield (and friends) – Live at Bill Gaham’s Fillmore West. 1969
Un bel album de Blues, avec une merveille : « Blues on Westside » et quelques autres très moins marquants.

– Paganini – Les concerti pour violon. Accardo, OP Londres, Dutoit. 1975
Une belle interprétation de pièces pyrotechniques, qui sortent à peu près aussi vite de la mémoire qu’elles sont entrées dans les oreilles.

– The Real Kids – The Real Kids. 1977
L’album, dans les faits, est assez anecdotique eu égard aux perles parues cette année-là, mais mon approche du groupe est plus affective que rationnelle, et je lui prête quand même des qualités qui ne sauteront sans doute pas aux oreilles de bien d’autres…

– Stokowski, the maverick conductor – Anthologie orchestrale. P2009
Une collection intéressante d’oeuvres symphoniques plus ou moins connues, par un chef aussi original qu’engagé -et, parfois, « tripatouilleur » de partitions-. Evidemment, à ne pas mettre entre toutes les oreilles, mais, pour ma part, j’ai beaucoup apprécié en général, même s’il y a mieux ailleurs pour quasiment toutes les pièces proposées.

– Weill – Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny. Lenya, Sauerbaum, Litz, Günter… Ch. et Orch. Radio Cologne, Brückner-Rüggeberg
L’interprétation est tout-à-fait bonne, et même « mythique », dans la mesure où Lotte Kenya, femme du compositeur, a participé au projet. Mais l’oeuvre en elle-même est moins plaisante à mon avis que « L’opéra de quat’sous », même si plus proche d’un opéra au sens classique du terme.

Playlist « Retour aux sources »

Après la réécoute, ce matin, du nouvel album des Rolling Stones, j’ai concocté une petite playlist « Retour aux sources » –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Quatre excellents albums de quatre formations différentes, donc, et tous parus entre 1962 –Alexis Korner– et 1968 –le premier album de Fleetwood Mac-, période de l’émergence du British Blues en Angleterre : assimilation du Chicago Blues ou du Rythm’n’Blues venus d’Outre-Atlantique et amplification progressive des instruments.

A titre anecdotique : l’excellent « Crusade » de John Mayall propose une version très maîtrisée de « I can’t qui you baby » avec Mick Taylor, futur Rolling Stones, à la slide-guitar. On retrouve cette même chanson sur le nouvel album des Rolling Stones, avec Eric Clapton, ex-JohnMayall’s Bluesbreakers, à la slide-guitar, près de 50 ans plus tard… Les routes de ces deux exceptionnels guitaristes n’auront jamais cessé de se croiser. La boucle est bouclée !

Par ailleurs, le morceau que je vous propose d’écouter en extrait est historiquement important quant à l’utilisation, pour la première fois en Angleterre et dans ce style musical –sauf erreur de ma part-, d’une « guitare-basse » électrique en lieu et place de la contrebasse traditionnellement en vigueur jusqu’alors. Cela préfigure l’apparition à peine postérieure des groupes anglais qui allaient s’inspirer de cette musique, dans cette formation –généralement : chant – 2 guitares – une basse électrique et une batterie– : Rolling Stones, d’abord, puis, rapidement après, Yardbirds ou Pretty Things.

Il va de soi, que des groupes comme les Beatles ou Manfred Mann utilisèrent aussi une basse électrique, mais leur musique  trouve une inspiration dans les versants country du skiffle plus que dans la musique noire, pour déboucher sur une musique plus pop que rock.

Les surprises de l’Avent. 2016.2

surpriseaventChaque week-end nous rapproche un peu plus de Noël… La surprise de ce deuxième week-end de l’Avent devrait vous aider à patienter dans la joie et la bonne humeur. Elle est désormais disponible.

Dans le même temps, cette période d’attente est pavée d’une consommation modérée de vin chaud, pour réchauffer le corps, qui en a autant besoin que l’esprit : hier, avec quelques collègues, c’est un vin blanc chaud qui fut à l’honneur, très agréablement épicé et vraiment bon –si vous essayez la recette livrée dans le lien, un seul conseil : remplacez le sucre par deux grandes cuillères de miel, c’est bien meilleur ! Plus généralementc’est beaucoup plus doux qu’avec du vin rouge-, sur un petit marché de Noël local, dont c’était la seule échoppe qui a retenu notre attention  :mrgreen: … Le week-end prochain, ce sera de la cervoise tiède –si si, ça existe…– !

Blue and lonesome -and beautiful- !

stonesblueandlonesomeSi vous aimez le blues, allez-y les yeux fermés ! Les critiques que j’ai pu en lire, presqu’unanimement excellentes, à l’occasion de la sortie de cet album aujourd’hui, font généralement de Mick Jagger le vrai héros de cet album : son chant est exceptionnellement en place et expressif, il joue magnifiquement de l’harmonica et l’hommage rendus aux vieux maîtres blues parfois un peu oubliés de nos jours est sincère et enthousiaste.

Le groupe, dont le talent créatif en matière de composition est sûrement derrière lui, a parfaitement assimilé tous les plans du blues, et, cinquante ans après, l’expérience en plus, retrouve ses racines. Leur meilleur album depuis bien longtemps, assurément ! Et, bouclons la boucle : pour reprendre l’expression de leur ancien manager, à l’occasion d’un de leurs premiers albums, si vous êtes trop fauchés pour l’acheter, allez puiser dans la sébile d’un aveugle au coin d’une rue pour vous le payer !

Murphy, sors de ce corps : encore !

eclataileangeCroyez-le ou non, mais la loi des série, parfois, ça existe et le sort semble s’acharner contre moi mon pare-brise ! Hier matin, après l’avoir intensément gratté, je prends la route tranquillement et, à peine arrivé sur l’autoroute, c’est un camion qui a projeté un caillou contre ledit pare-brise !

Résultat : un impact d’assez belle taille –en aile d’ange : risque modéré, je deviens spécialiste de la discipline…-, qui n’a pas eu, heureusement, le temps de se fissurer et qui a été réparé dans la journée par le même vitrier que l’autre fois… Et à moi les joies des transports en commun en période de marché de Noël et à l’heure de la sortie des cours des lycéens !

Le nombre de voitures atteintes du même syndrôme en attente chez ce professionnel était assez impressionnant, au demeurant : je me demande si ce n’est pas lui qui sème des petits cailloux sur les routes !

Une discothèque. Bilan 2016. 1

La proximité de l’Allemagne –principalement Karlsruhe, Freiburg et Stuttgart– permet d’accéder à des bacs à soldes, chez les disquaires, bien plus intéressants que tous ceux que l’on trouve sporadiquement en France, où les boutiques ont, de toute manière, quasiment disparu et sont nettement moins bien achalandées qui plus est… Et la boutique en ligne qui, paraît-il, est peu charitable pour ses employés est souvent plus intéressante en Italie qu’en France, mais permet de trouver de nombreux coffrets de musique classique à prix fracassé ! Néanmoins, 2016 a été nettement moins prolifique que 2015 et 2014 : une baisse des achats, en volume, de l’ordre de 20% !

Décembre étant propre aux bilans annuels, passage en revue, en quatre rubriques –dont deux seulement dans la présente notules, il faut entretenir le suspens…-, de quelques-uns de ces achats 2016…

discodecept2016 Des déceptions relatives…  -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand

– Beethoven – Symphonies, intégrale. Orch. de la société des conservatoires de Paris, Carl Schuricht. 1957-1958
Je n’ai pas trop aimé : l’orchestre est clair et vivant mais avec des timbres pas toujours très agréables et bien verts. Et la prise de son n’arrange pas les choses : du EMI français de l’époque, un peu grise et compacte. Il apparaît d’ailleurs que, hors de France, ces disques furent très peu chaleureusement salués –euphémisme…– à l’époque de leur sortie, même si cette appréciation a été un peu réévaluée depuis.

– Liszt – Oeuvres pour piano.  Jorge Bolet. P2001.
Un coffret de 9 Cd paru en 2001, dont j’attendais beaucoup eu égard à la renommé du pianiste dans ce répertoire. Mais en fait, ce n’est pas si bien que ça, sans être déshonorant pour autant : d’où cette petite déception.

– Small Faces – Small Faces II. 1967
C’est comme le premier album, sauf que la surprise de la découverte est passée… Dans cette veine « Mods », nettement moins bien que The Who à la même époque.

– Sparks – Gratuitous Sax And Senseless Violins. 1994.
J’aime beaucoup leur album « Kimono my house », qui date de 1974. Paru 20 ans plus tard, cet album d’électro-pop très lisse me parle beaucoup moins, malgré de belles harmonies vocales par moments et des mélodies faciles, gâtées par des arrangements très convenus et très 90’s.

– Strauss – Poèmes symphoniques, anthologie. Staatskapelle Dresde, OP Berlin, Böhm. 1958
Le chef était réputé pour être un bon spécialiste de Richard Strauss, mais cela ne saute pas à mes oreilles à l’écoute de ce petit coffret. Et la prise de son, sèche et mate, n’est pas terrible et n’aide pas trop à apprécier…

Des disques qui attendent d’être écoutés plus attentivement -cliquer sur l’image tout en bas pour la voir en plus grand

– Beethoven – Symphonies, intégrale. OP Munich, Rudolf Kempe. 1974
J’hésite encore, tant, selon les symphonies envisagées, les réussites sont variables. Ce n’est pas l’intégrale vers laquelle je retrouverai le plus souvent, c’est une certitude ! Mais je dois approfondir un minimum… Une très belle « pastorale » néanmoins, mais une cinquième plutôt ratée à mon goût…

– Biber. Sonates du Rosaire. Holloway, Moroney, Tragicomedia. 1990
Je l’ai écouté une seule fois, mais cette très belle musique mérite une écoute plus attentive : en définitive, ça mériterait sans doute de figurer dans l’une des  catégories dont je vous parlerai plus tard…

– Mendelssohn – Symphonies, intégrale. OS Londres, Abbado. P1984
Cette intégrale a bonne réputation, personnellement et à ce jour, je préfère celle de Karajan, que je connais bien mieux. Une écoute plus attentive reste nécessaire.

– Shostakovich – Symphonies n°5, 8, 9 et 10. OS Boston, Nelsons. 2015-2016
Plutôt très bien à première oreille, dans de belles prises de son de concert, mais une réécoute vraiment plus attentionnée reste indispensable.

– Sibelius – Oeuvres pour piano. Gräsbeck. 2008-2010
J’ai quasiment tout entendu, mais pas toujours écouté de manière très attentive. Néanmoins, le très bon côtoie l’anecdotique dans cette production finalement assez abondante. Excellente prise de son de piano.

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La suite dans la prochaine notule… Avec, notamment, les coups de coeur de cette année : forcément, il y aura quelques surprises !