Playlist de la semaine

Courte, toute courte, cette playlist : semaine chargée par ailleurs, les frimas de l’hiver se confirment : il a fallu gratter les vitres au moins une fois, le matin…

Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand.

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Il se contente de se taire…

J’aime beaucoup Bill Wyman, bassiste originel des Rolling Stones, qui ne fut d’ailleurs jamais remplacé officiellement après son départ. Celui que l’on surnommait « le Stone silencieux » a fêté ses 78 ans 😯  il y a quelques jours et se contentait de faire, très bien, son job, à savoir jouer de la basse, et de fort belle manière, dans un style caoutchouteux, très mobile et pourtant sobre. C’est assez curieusement syncopé, difficilement imitable, et en parfait accord avec la batterie et la guitare rythmique : c’est ce qui produit, en définitive, le « son Stones », et qui a disparu après son départ -quand bien même les bassistes qui jouent à sa place sont excellents techniquement-.

Il nous a livré quelques magnifiques lignes de basse, très typiques –on sort du schéma fondamentale-quinte en croches que l’on retrouve si souvent dans la musique dite Pop-Rock-, comme on peut l’entendre dans l’extrait ci-dessous :

billwymanQuelques particularités de Bill Wyman :
– il avait de petites mains, qui l’ont obligé à choisir avec attention ses basses, d’où, souvent, l’originalité de celles qu’il employait;
– il a inventé la basse électrique fretless en enlevant au burin les frettes de sa Framus, au courant des années 60;
– c’est lui qui a écrit le meilleur livre sur le groupe;
– c’était le vrai séducteur du groupe : un « palmarès » impressionnant, semble-t-il, bien loin devant Mick Jagger, et pas si éloigné de Lemmy, bassiste de Mötörhead : ça doit être un truc de bassiste, en fait  :mrgreen: ! Il est classé dans le top 10 des « Living sex legend » à ce titre;

– ses albums solos sont pleins d’humour et il est le seul à avoir obtenu un vrai hit en solo : « Si si si, je suis un rock star« , complètement décalé, mais hilarant;
– il fut un très grand ami de Chagall, lors des dernières années de celui-ci;
– il est passionné de photos et possède de nombreux appareils de détection de métal !
– il est beaucoup plus heureux maintenant qu’il fait ce qu’il veut, y compris de la musique avec de nombreux amis, que lorsqu’il jouait avec les Rolling Stones !!!

Surprise de décembre…

NouveauLogoSurprises_GAUCHEComment ??? Décembre est arrivé en se précipitant quelque peu, avec son cortège de flocons annoncés prochainement… Et pas encore de surprise !!!  😯

Tragique erreur, qu’il convient de réparer derechef !

Et ce n’est même pas, en cette saison, l’effet d’un trop-plein de vin chaud délicatement parfumé, mais plutôt d’un agenda de fin d’année qui frise, pour le coup, le trop-plein !

La voici, la voilà, elle est là, et en lien avec une notule publiée précédemment, tant qu’à faire. Laissez-vous surprendre !

Dans le rubrique « Cancanons joyeusement et alimentons les rumeurs cocasses », il me semble que nous entrons depuis peu dans une nouvelle ère de classe exceptionnelle  🙄 ! Et pour une période indéfinie à ce jour…

Jalousie et vacheries, la suite…

En ce domaine intarissable, aujourd’hui, séance coucherie  😆 !

C’est l’histoire d’une jeune, talentueuse et jolie violoniste et d’un célèbre et riche producteur…

MartzyElle, c’est Joanna MARTZY, hongroise née en Roumanie, précocement douée sans être une enfant prodige, et belle, élancée, un petit voile de tristesse dans les yeux : pas du tout le genre de bimbo que l’on voit de nos jours, mais une classe et une tenue de vraie grande dame.

Lui, c’est Walter LEGGE, producteur anglais, fin connaisseur de belle musique, de bonne chère et de jolies musiciennes : le Phil Spector de la musique classique, en quelques sortes, quoi que moins cinglé que ce dernier. On lui doit quelques-uns des meilleurs disques de musique classique, tous catalogues et répertoires confondus.

Au sortir de la guerre, la belle Joanna s’en alla gagner le 1er prix au concours de Genève -1947-, tandis que l’anglais sillonnait l’Europe pour découvrir de nouveaux talents et leur faire signer des contrats d’enregistrement pour EMI.

LeggeCes deux-là devaient nécessairement se croiser. Elle signa, et commença à enregistrer de vraies merveilles -ses sonates et partitas de Bach, notamment, sont exceptionnelles-. Et puis devant les avances de plus en plus pressantes du monsieur-, refusa de céder…

Lui s’en remit bien, et vite – il se maria un peu plus tard avec Elisabeth SCHWARZKOPF, –dont le nom est aussi célèbre dans le monde de la musique que dans celui de la coiffure…-, le même genre de beauté un peu froide… Quant à elle, ces disques furent rapidement retirés du marché, et elle n’enregistra plus rien. Carrière discographique ruinée –mais les albums parus circulèrent cependant, à des tarifs très prohibitifs, entretenant sa réputation-, malgré une vraie aura. La belle se maria avec un riche suisse -ça ne s’invente pas…- et se retira peu à peu de la scène –ses concerts attiraient toujours un vaste public-, avant de mourir, trop jeune et très oubliée.

C’est grâce à EMI France que ses enregistrements sont reparus -rendons leur cette justice- et qu’ils sont désormais assez largement diffusés. Pour notre plus grand plaisir. On y trouve une vraie vision, une sonorité qui, si elle n’est ni la plus belle, ni la plus assurée, prend appui sur un grave profond et un archet exceptionnel.

La musique qui a présidé à cette notule : c’est un peu long 15 minutes- mais prenez le temps d’en profiter : elle rend cette Chaconne ardue très abordable : la version la plus chantante, peut-être…

Habemus papam !

tiare_papeRassurez-vous, je ne vais rédiger la présente notule en latin, mes souvenirs en la matière sont trop lointains et je n’ai plus de Gaffiot ! Je m’en suis débarrassé avec empressement il y a près de 30 ans, lorsqu’enfin, j’ai arrêté cette langue –en licence, j’ai suivi un élément de « Latin pour historien », intéressant au demeurant, où nous étions exactement 5, et au titre duquel nous avons traduit pour notre éminent professeur les « Vie des 12 Césars » de Suétone et la correspondance de Cicéron avec Titus Pomponnius Atticus, je m’en souviens comme si c’était hier !-. Bref, du latin de cuisine amélioré…

Aujourd’hui, néanmoins, « Habemus papam » à Argentoratum –le pape était à Strasbourg, pour les non-alsaciens latinistes-, ce qui fut l’occasion :

• d’occasionner des bouchons, statut de chef d’état du personnage oblige, avec routes barrées voire fermées, stationnements interdits sur un large périmètre et maréchaussée fort visible;

• de faire carillonner toutes les cloches de toutes les églises et de la cathédrale, en harmonie s’il vous plaît ! Je n’ai pas vérifié si celles des temples, nombreux ici, ont également résonné, et je ne sais même pas, d’ailleurs, si les temples ont des cloches…

Jalousie et vacheries…

On imagine toujours le monde de la musique classique comme un univers policé, où règne la plus extrême courtoisie, le respect et des rapports humains dépassionnés… C’est plutôt faux, en fait, c’est un monde dur, où l’esprit de compétition est exacerbé –au moins en France, avec le système de formation hyper-sélectif en place dans les conservatoires– et où les jalousies et les vacheries ne manquent pas et sont l’occasion de bons mots…

CelibidacheJ’en veux pour preuve le chef roumain Sergiu Celibidache, reconnu plutôt sur le tard -au moins par le « grand public »-, qui avait connu un début de carrière plutôt prometteur en remplaçant temporairement le grand Furtwängler à la Philharmonie de Berlin après la seconde guerre mondiale. A la mort de ce dernier, il pensait être désigné comme son successeur, mais l’orchestre choisit de lui préférer Karajan, qui resta à la tête de l’orchestre les 34 années qui suivirent -1955/1989-.
Celibidache, assez aigri pour le reste de sa vie, se construisit une réputation de gourou, fondée sur la philosophie zen et un discours sur la musique très personnel. Ses « leçons » passaient par une forte humiliation de ses élèves, qui l’aimaient d’autant plus qu’ils étaient plus copieusement agonis d’injures, et le regard qu’il portait sur ses pairs était sans concession… Voilà ce qu’il pensait d’eux, et qu’il livra dans un article célèbre du journal « Der Spiegel ».

KlaiberArturo Toscanini : « une usine à notes »; • Herbert Von Karajan : « ce n’est pas de la musique, c’est du coca-cola : ou bien les gens sont tous sourds, ou bien c’est un excellent homme d’affaire »; • Karl Böhm : « un sac de patates, qui n’a pas dirigé une seule mesure de musique dans toute sa vie »; • Hans Knappertsbusch : « un scandale, anti-musical comme c’est pas permis »; • Claudio Abbado : « un grand ignorant, dépourvu de la plus infime once de talent, une torture »; • Leonard Bernstein : « il ne fait pas partie de mon univers »

La semaine suivante, le grand Carlos Kleiber, l’un des chefs les moins bavards et parmi les plus talentueux de la fin du 20ème siècle, une véritable légende vivante, d’une élégance racée et adoré par les orchestres, adressait au même Spiegel une réponse, signée, en direct du Paradis, Arturo Toscanini. En voici une traduction –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

Chefs

Vous avez -encore !- demandé la police !

Devinette !!! Oh, c’est beau ! C’est neuf ?

Oui, c’est neuf, ça s’appelle ••• -à compléter-, c’est créé par ••• spécialement pour ••• Je ne sais pas si c’est beau, à vous de juger ! C’est très lisible, en tout cas, me semble-t-il.

A vous de trouver, mais c’est archi-facile… Vous pouvez gagner 1, 2 ou 3 points selon les réponses apportées…

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