2016, c’est fini, ou presque ! Petit bilan chiffré –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Evidemment, je n’allais pas vous laisser en si austère compagnie : des chiffres bruts, ça ne parle qu’aux matheux ! Pour saluer le passage vers 2017, une petite « Yesterday » playlist : parce que demain, hier sera un autre jour –et même une autre année-…
Seize mois plus tard, le même petit jeu statistique propose désormais un classement quelque peu différent, mais qui ne devrait pas étonner outre mesure les plus fidèles lecteurs de ce blog : non seulement Bach quitte ce quinté de tête, mais, de plus, Mozart est renversé du podium, et remplacé par Sibelius. Ce dernier, avec Richard Strauss, est celui qui a connu le plus fort taux de progression depuis 18 mois dans ce Top10 : respectivement 74% et 34%… –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-.
Comme l’an dernier, ce palmarès ne tient pas totalement compte de l’état exact des nombreux disques « anthologiques » consacrés à des interprètes, sans quoi, vraisemblablement, Schubert, Schumann, Ravel et Liszt intègreraient la liste.
Rendez-vous fin 2017 pour un nouveau classement ! Des pronostics ? En attendant, un hommage au vainqueur s’impose !
Je découvre avec bonheur et petit à petit le contenu de mes jolis coffrets de Noël, à travers cette playlist passionnante ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : les pochettes correspondent à celle des 33 tours d’origine-.
Si le premierconcerto pour piano de Brahms dans la version Arrau – Giulini ne m’était pas inconnu –je l’avais acheté en cassette, avec quelques autres, il y a une trentaine d’années, pour pouvoir écouter un peu de musique sur l’autoradio à une époque où je passais deux longs mois de vacances loin de la modernité, dans un petit village éloigné de tout, au fond du Gers-, il m ‘était un peu sorti de l’oreille, et Arrau n’est pas le pianiste vers lequel je reviens le plus spontanément en général.
Sauf que ce coffret, je l’ai justement choisi pour aborder le pianiste par son versant « jeune » et me défaire de son image de « vieux barbon père tranquille du piano ». Dans cette perspective, je suis tout-à-fait réconcilié avec lui, et j’ai hâte de découvrir ses Beethoven « de jeunesse » –le terme est impropre, il avait déjà la cinquantaine lors de ses enregistrements EMI, mais il est plus connu pour ses enregistrements Philips, réalisés au-delà de ses soixante ans-. Au moins, je ne serai pas gêné par le cliquetis de ses ongles sur le clavier, extrêmement pénible dans nombre de ses disques Philips…
En revanche, je ne connaissais presque rien de William Steinberg, outre un disque réalisé avec Boston –Holst et Richard Strauss-, tout-à-fait excellent. Là, avec son orchestre de Pittsburgh, qu’il conduisit vers des sommets grâce à un investissement dans la durée –il y succéda à Reiner, sut redonner confiance aux musiciens très déstabilisés par le comportement tyrannique de ce dernier, qui avait renvoyé plus de 90% des musiciens durant son court mandat, et y resta près de 25 ans, jusqu’à son décès-, je me régale !
Son Bruckner est tonique et vivifiant, très narratif pour cette symphonie « à titre » –la seule chez Bruckner– et tout-à-fait passionnant dans cette optique. Son Mozart, dans une oeuvre galvaudée, est viril et vigoureux –cliquer sur l’extrait ci-dessous– et son Handel, dans une version évidemment pré-HIP, attache une belle importance aux couleurs de l’orchestre et à la vivacité des rythmes. C’est très bien eu égard à la date d’enregistrement.
Enfin, son Beethoven s’inscrit dans la veine de ceux de Reiner ou Szell, réalisés avec des orchestres sans doute un peu meilleurs que celui de Pittsburgh à cette époque, mais ni plus vivant, ni mieux construit : Steinberg apporte même un peu de souplesse supplémentaire. Bref, que du bonheur !
Pour les bambins français, la nouvelle est d’importance ! C’est évidemment un joli cadeau de Noël, qui les servira pour les années à venir. Pour certains de leurs parents, et d’autres adultes qui ont un avis sur tout même quand ils n’ont pas / plus d’enfants en âge d’être châtiés, évidemment, il s’agit presque d’une forfaiture, à lire les commentaires ici ou là…
Deux très jolis et volumineux coffrets attendaient au pied du sapin, cette année ! De belles et longues heures de musique en perspective ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Evidemment, comme nous sommes partis assez tôt nous goinfrer en Lorraine –nous étions plus de vingt, mais il devait bien y avoir de quoi nourrir plus de 50 personnes…– et rentrés très tard, je n’ai pas encore eu le temps d’en profiter comme je le souhaiterais, mais, du premier, j’ai écouté les « Variations Enigma » d’Elgar, une de mes oeuvres repères, et j’en ai été très satisfait : très bel orchestre, vraiment bien équilibré, justesse des tempi et des phrasés, une bien belle version. De plus, le livret est l’un des meilleurs de cette collection, très riche en informations vraiment intéressantes, sur un chef un peu oublié de nos jours mais tout-à-fait excellent !
Comme je vais passer la journée en cuisine –repas de midi et du soir-, je n’aurais guère le temps d’en profiter aujourd’hui non plus, mais, dès demain, mes oreilles iront de découverte en découverte.
Aujourd’hui, c’est une playlist largement influencée par les agréables –mais non coupables– lectures de quelques blogs ou sites que j’aime fréquenter qui embellit la quiète atmosphère de pré-Réveillon. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand–
Des découvertes ou redécouvertes que je dois :
• pour William Sheller, à Gilsoub, qui en parle si bien ici et dont je suis le blog depuis la nuit des temps…
• pour la musique de chambre de Reynaldo Hahn, vraiment magnifique, à David Le Marrec, qui en évoque si doctement les créations de ce compositeur un peu oublié sur son site remarquablement informé –mais également tout-à-fait convivial : ne vous laissez pas effrayer par la densité des informations ! Il y parle même de Tom Pillibi, chanson découverte grâce à lui ! C’est vous dire que le propos peut également y être léger-;
• pour cette très belle interprétation des quatuors de Mendelssohn, à Christophe, dont le blog a un peu disparu dans les limbes du web, mais qui reste présent sur sa « radio » en ligne, avec beaucoup d’originalités;
• pour ce non moins beau disque de Bach, à Jean-Christophe, dont le site « Wunderkammern » , renouant avec les « cabinets de curiosité », est magnifique formellement et si riche sur le fond;
• pour les New York Dolls, à Sardequin, collectionneur émérite de 33 tours –le grand truc noir avec un sillon de chaque côté-.
La devinette du jour m’est personnellement adressée : qu’y aura-t-il sous mon sapin ce soir ? Réponse assurée très prochainement !
Alors voilà : les derniers achats de cadeaux sont effectués, le frigo est plein pour les fêtes –et à peu près vide pour le quotidien…-. Aujourd’hui, peu de cohue dans les magasins, mais j’y suis allé à l’heure où, normalement, les gens mangent !
Le pied du sapin est bien achalandé en paquets plus ou moins bien réalisés –j’ai toujours été nul en paquet…-, ce qui donne de jolies couleurs au salon…
Demain, nous partirons au pays des grandes oreilles, où les corbeaux volent sur le dos en Lorraine, pas trop loin d’ici, pour le Réveillon. A ce propos, et en guise de devinette quant aux traditions locales –in : ‘Vie et culture dans nos régions », chapitre 2-, savez-vous pourquoi les Lorrains ont de grandes oreilles ? C’est facile et presqu’évident !!! Ça remonte à une période ancestrale, et c’est lié à la vieille et néanmoins amicale inimitié opposant Lorrains et Alsaciens, sur un vieux fond de guerre de religion et de guerre des paysans –les Lorrains, catholiques, avaient saccagé une partie de l’Alsace pendant la « révolte des Rustauds »-.
En attendant, une playlist fort variée égaie mes oreilles –cliquer sur l’image pour la voir en plus gand-.
L’album de U2, leur plus connu et sans doute leur meilleur, reste, 30 ans après, un solide compagnon, même si je ne l’écoute pas très souvent à vrai dire –quant aux albums postérieurs, je ne les ai jamais trop appréciés-.
Par ailleurs, les plus anciens lecteurs de ce blog savent déjà :
• que « Wozzeck », d’Alban Berg, fait partie de mes quelques opéras de chevet, et il est ici dans une fort belle version. Quant à « Cardillac », de Paul Hindemith, c’est un opéra bizarre sur un livret non moins bizarre. Mais l’ensemble fonctionne formidablement bien dans cette version ancienne mais à la distribution assez prestigieuse –cliquer sur l’extrait pour vous faire une idée de la chose-;
• que j’aime beaucoup Otto Klemperer, dont les rééditions à petits prix ont largement fait mon bonheur ces derniers mois –on en trouve trace ici ou encore là, par exemple-. Dans Bruckner, c’est souvent étrange, dans des éditions parfois très contestables, mais l’ensemble constitue un témoignage dont je n’aimerais pas me passer, d’autant que dans la première moitié du vingtième siècle, le chef était un brucknérien très réputé.
Pour vous aider un peu, je vous livre une petite précision supplémentaire, qui, en fait, ne vous avancera pas beaucoup !!! Dans les quatre titres, les trois guitaristes utilisent le même modèle de guitare : une Gibson Les Paul, « LA » guitare des bluesmen. Par contre, les amplis utilisés par les trois gaillards ne sont pas identiques, ce qui expliquera des sonorités voisines mais pas totalement similaires.
C’est un peu une playlist de fainéant que je propose à mes oreilles pour entrer dans la période des fêtes, entre deux achats et quelques recherches pour améliorer le menu du Réveillon –les courses sont faites quant aux victuailles, les idées d’accommodement de tout cela commencent à émerger !-. Donc, entre ces diverses occupations, agréables mais un peu chronophage avec la foule, j’écoute des choses un peu légères et propices à la fête, dans les versions les plus immédiatement accessibles –je sais exactement où les trouver sur les étagères, sans avoir à trop fouiller…-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
L’ouverture de la « Cavalerie légère » de Franz Von Suppé n’a de légère que son nom –cliquer sur l’extrait pour vous rendre compte que vous connaissiez sans peut-être le savoir !-…
Les autres ouvertures du compositeur s’écoutent très aisément, sans avoir besoin qu’on y prête une attention trop grande, l’ensemble étant aimable mais sans prétention. Il en va de même pour les ouvertures de différentes opérettes d’Offenbach, de belle qualité, dans une interprétation plutôt vilipendée en France mais louée à l’étranger au moment de sa sortie, pour la beauté de l’orchestre et des phrasés notamment. Le chef, en revanche, est dans son meilleur répertoire avec les valses des Strauss, qu’il enregistra régulièrement, et régulièrement avec bonheur, tout au long de sa carrière.
Enfin, le disque consacré à des concerti de Noël du baroque italien me rappelle les Noëls de mon enfance : avant l’émergence du courant HIP –baroqueux pour les intimes-, ces version faisaient fureur dans les chaumières –il s’agit de l’une des meilleures ventes de Karajan, qui vendit beaucoup, comme chacun sait– et il tourna régulièrement sur la platine paternelle chaque fin d’année.
N’attendez pas ici des pyrotechnies virtuoses par des bassistes ayant détourné la basse de son rôle de soutien harmonique et rythmique : il y a évidemment, depuis quelques décennies, des bassistes virtuoses qui ont donné à cet instrument un rôle de solistes inimaginable lors de l’apparition des premières basses électriques, au début des années 50 –on disait alors guitare-basse, par opposition à la contrebasse-. Les deux instruments, dans leur version « basique », comptent quatre cordes, accordées selon la quarte mi – la – ré – sol.
Dans cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, la basse reste « cantonnée » à un rôle relativement discret mais efficace, donnant pourtant tout son sens à chacune des chansons. On entend donc :
• des lignes solides : « Miss you » des Rolling Stones, « Da ya think I’m sexy » de Rod Stewart, les deux titres de Fleetwood Mac, « Money » de Pink Floyd -super simple, par « le plus mauvais bassiste de l’histoire du Rock » selon le quotidien Libération;
• des lignes très mélodiques mais parfaitement intégrée au discours : « Jig Saw Puzzle » des Rolling Stones, Pictures of you » des Cure, ou, très virtuose –ça fait super mal aux doigts de la main gauche…– « Won’t get fooled again » des Who –leur plus grand titre à mon avis-;
• un slap -technique assez récente d’attaque de la corde par le pouce et « tiré » par l’index– discret mais superbe dans « Ashes to ashes » de David Bowie.
Pour clore cette petite notule, voici, à mes oreilles, la plus belle partition écrite pour une basse électrique : « Portrait of Tracy », de Jaco Pastorius, réservé aux très grands bassistes. La maîtrise de l’instrument est exceptionnelle, le travail sur la qualité du son dans un contexte amplifié est de tout beauté ! Sortir la suite d’harmoniques écrites dans la partition est excessivement difficile –et encore plus dans le contexte d’un concert, où les aléas techniques sont nombreux : ronronnement, souffle de masse…-, mais ce géant –dans tous les sens du terme– devait avoir une force et une délicatesse dans les doigts absolument phénoménales. Il s’est auto-détruit avec autant de conscience qu’il avait mis pour maîtriser si parfaitement son instrument, mais pour ma part, je ne connais pas de plus beau chant de basse…