2 devinettes en rade et 1 solution

A ce jour, 3 devinettes restent en rade sur le blog. L’une d’elle étant vieille de plus de deux mois, je vous en livre désormais la solution. Les deux autres se trouvent ici et . Comme toujours, chaque bonne réponse donne lieu à un joli cadeau.

Solution de cette énigme : il fallait trouver qui joue quoi dans chacun des quatre extraits proposés, le nom de chacun des guitaristes étant par ailleurs donné dans la notule. Vous pouviez donc écouter, dans l’ordre :
1. Hartley Quits. Mick Taylor, 1968
2. The Stumble. Peter Green, 1967
3. All Your Love. Eric Clapton, 1966
4. My Time After A While. Mick Taylor, 1967

Albums en série, part 4 !

6 albums pour découvrir George-Frideric Handel

Aujourd’hui, suite de la série entamée précédemment –ici, et encore -, avec une invitation à la découvert de George-Frideric HANDELainsi qu’il se désignait lui-même-, compositeur anglais, né allemand et grand voyageur à travers toute l’Europe ! Je vous l’avais déjà présenté un peu dans cette notule. Evidemment, le choix reste arbitraire et tributaire de mes goûts en la matière, et j’ai soigneusement évité de vous proposer un opéra du compositeur, assez difficile d’accès de nos jours. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Marc Vignal, dans son histoire de la musique, présente une bonne synthèse de son style et de son évolution musicale : « Usant de la langue de son temps comme Bach (…) Handel apparut comme un puissant organisateur, comme un merveilleux instrument de synthèse de l’art européen. L’Allemagne lui inculqua une certaine piété intérieure, jamais démentie. L’Italie développa ses dons de mélodiste […] son sensualisme pour les couleurs et les sonorités. De la France il écouta les leçons de clarté, d’élégance, d’équilibre. L’Angleterre, enfin, lui enseigna la poésie des virginalistes, la spontanéité de Purcell, ses ambiguïtés modales et ses audaces rythmiques. »

Mini-suite en cours

Voilà une nouvelle qui va me mettre de bonne humeur jusqu’à la fin de la semaine au moins !

Si le film, composé d’une suite de saynètes se déroulant à Londres en période d’Avent, n’a rien d’un chef-d’oeuvre –il fut d’ailleurs monté à la va-vite pour pouvoir sortir en période de Noël-, il n’en reste pas moins d’une légèreté de ton et d’une drôlerie souvent tendre très agréables, qui en font l’un des films-cultes du cinéma anglais en ce début de 21ème siècle. Les lecteurs des tabloïds anglais l’ont ainsi couronné du titre de « Meilleurs film romantique anglais ». L’ensemble est bien joué par de multiples « stars » et la bande sonore est vraiment de très belle tenue. Je ne me souviens pas d’avoir autant ri au cinéma que lorsque je l’y ai vu.

Evidemment, plus de dix ans après, faire une mini-suite d’une dizaine de minutes, à laquelle ne prendront sans doute pas part l’ensemble des acteurs du premier film –Alan Rickman étant décédé-, cela relève presque de l’anecdote, mais c’est pour une bonne cause et le battage fait autour de cette suite est aussi révélateur du succès qu’a obtenu ce film à sa sortie.

Original et transcription -et transcription-

On l’ignore parfois, mais la version des « Tableaux d’une exposition » la plus fréquemment jouée et enregistrée est une transcription pour orchestre, par Maurice Ravel, de l’oeuvre originale de Modeste Moussorgsky, composée initialement pour le piano et rendant compte de sa visite au musée pour voir les dessins et toiles de son ami, le peintre Viktor Hartmann. A la mort de ce dernier, une exposition de plus de quatre cents de ses peintures fut organisée à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, en février et mars 1874. La plupart des œuvres présentées à l’occasion de cette exposition sont maintenant perdues. C’est suite à la liste de cette exposition que Moussorgsky écrivit, très rapidement, sa partition.

Un bon article en ligne vous en dira plus sur la genèse et le contenu de cette oeuvre très descriptive et vous permettra même de voir les six tableaux restant de cet exposition -les autres ont disparu-. Hors le dernier tableau –La grande porte de Kiev– vraiment sonore et tapageur et que je n’aime pas beaucoup, il s’agit d’une très belle partition, facile d’accès du fait de son caractère pittoresque et très agréable à écouter.

Mais Maurice Ravel ne fut ni le premier, ni le seul, à transcrire pour orchestre cette éloquente partition. Avant lui, d’autres s‘y étaient essayés, et certains se remirent à cette tâche après la publication de sa transcription. Parmi eux, Leopold Stokowski, grand chef d’orchestre –celui qui serre la main de Mickey dans le dessin animé musical « Fantasia » de Walt Disney– et grand connaisseur des possibilités et des couleurs des instruments, dont je vous ai déjà parlé un peu précédemment : il voulut, dans sa transcription, donner un caractère plus authentiquement russe à la partition orchestrale –Ravel sonnait trop « français » pour lui-, et proposa ainsi sa propre version, laissant par ailleurs de côté deux tableaux dont il jugeait que la composition n’était pas de la main de Moussorgsky, mais procédait d’une écriture plus tardive, sans doute de Rimsky-Korsakov. Sa version, si elle ne connut pas la gloire posthume de celle de Ravel, est cependant assez fréquemment enregistrée.

Voici, en trois extraits, trois visions de l’un des tableaux : Gnomus. La musique décrit les sautillements et les grimaces d’un gnome, puis ses déplacements maladroits sur ses jambes tordues. Une écoute à bon niveau sonore permettra de mieux apprécier les différences entre les deux versions orchestrales, les transcriptions étant riches en couleurs et en détails.

Playlist très vingtième siècle !

C’est une playlist très vingtième siècle à laquelle je m’adonne aujourd’hui ! –Cliquer sur l’image pour avoir en plus grand-. Et chaque album bénéficie, de surcroît, d’une prise de son de démonstration, ce qui ajoute à mon plaisir.

L’album consacré à Webern est copieux et je n’ai retenu ce matin que les oeuvres orchestrales. Il s’agit là d’une édition intégrale très intégrale, puisqu’elle regroupe l’ensemble des oeuvres éditées par le compositeur, mais également celles qu’il n’avait pas publiées. Cet album vient très agréablement compléter l’autre coffret intégral, déjà réalisé par Pierre Boulez chez CBS, dont je vous ai parlé un jour lointain. La musique de Webern, éliptique mais non dénuée de profondeur, trouve ici des interprétations à la dynamique exacerbée, très bien rendue par la prise de son.

La onzième symphonie de Shostakovich est consacrée aux émeutes urbaines de 1905, réprimées dans le sang par la police tsariste. L’oeuvre fait partie des symphonies descriptives du compositeur, et fut composée en 1957, quand le gouvernement soviétique lui commanda une oeuvre pour marquer l’anniversaire de la révolution de 1917… Profitant d’une détente du régime suite au décès de Staline, Shostakovich y répondit à sa manière ! Belle version, dans une prise de son qui ne néglige pas l’apport des percussions, très bien rendues sans être tapageuses !

L’album Korngold est bien plus rare ! Il s’agit sans doute du disque français le plus primé du 21ème siècle par la presse française ET internationale ! Sous la baguette autoritaire de Marc Albecht, l’orchestre philharmonique de Strasbourg a retrouvé son lustre d’antan –et sa discipline…-, quand il était considéré à l’étranger comme le seul orchestre français d’envergure extra-hexagonale. Les oeuvres sont d’accès facile, Korngold ayant beaucoup influencé les compositeurs de musiques de film –cf. les deux extraits proposés ci-après-.

Enfin, le denier album est le moins intéressant des quatre, même s’il n’est pas désagréable. Le concerto pour violon de Glass est assez anecdotique, celui de Rorem est bien construit sans être génial et la sérénade de Bernstein s’écoute sans vraiment rester dans l’oreille !

Playlist premières amours

En cette journée de Saint Valentin, retour à mes premières amours avec cette playlist ! Piotr Illich Tchaïkovsky, en effet, est le tout premier musicien que j’ai découvert et aimé consciemment, puisqu’en octobre 1972, le premier disque que je commandais comme cadeau d’anniversaire était son premier concerto pour piano, que j’avais découvert à la radio peu de temps auparavant, et dont l’ouverture m’avait sans doute assez profondément impressionné pour que je le réclame à coeur –et à cor– et à cri, contribuant ainsi au désespoir paternel, qui détestait ce compositeur.

Mélodiste inventif, Tchaïkovsky, longtemps décrié en France –trop d’affect pour nos esprits cartésiens ? Il faut lire « Une histoire de la musique » de Lucien Rebatet, très régulièrement réédité, pour voir à quel point le compositeur russe a pu être méprisé dans notre pays– fut également un orchestrateur génial, et sa musique orchestrale « sonne » toujours de manière admirable. Ses trois dernières symphonies –il en composa six– sont ses plus célèbres, et les plus fréquemment jouées, les trois premières étant plus négligées : on les trouve essentiellement dans le cadre d’intégrales, beaucoup plus rarement en disques isolés. Elles n’en sont pas moins agréables, malgré quelques longueurs. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Comme j’ai beaucoup d’interprétations de ses dernières symphonies dans ma discothèque, mon choix s’est porté, pour cette playlist, sur les grandes références des années 50 : trois très grands disques !
J’aurais également pu vous proposer la trilogie enregistrée par Evgeny Mravinsky au tout des débuts des années 60, souvent citée en référence, mais, à vrai dire, ce n’est pas celle que je préfère : ici, pour chaque symphonie, on a mieux ! Le vrai choc de cette playlist, c’est assurément la quatrième symphonie par Kurt Sanderling, avec l’orchestre de Mravinsky justement –Philharmonie de Léningrad-, mais sonnant beaucoup plus « moelleux », sans négliger par ailleurs un sens de la construction implacable qui sied bien à cette oeuvre.

Je ne connais qu’une autre version, également enregistrée dans les années 50, qui puisse rivaliser : celle, formidable que bien pas très connue, du jeune Herbert Von Karajan avec le non moins jeune Philharmonia Orchestra tout récemment créé par le producteur Walter Legge –cliquer sur l’imagette de gauche pour la voir en plus grand-.

Quant au si célèbre concerto pour piano n°1, il trouve ici une merveilleuse version également, et l’une des plus célèbres.
Emil Gilels, le pianiste, l’a enregistré au moins 11 fois, et c’est, au vingtième siècle, celui qui donna le plus souvent l’oeuvre en concert, dans tous les pays du monde. Il est accompagné par un orchestre virtuose et étincelant, dans une vision solide et éblouissante. Un autre très grand disque !

Drôles de mathématiques !

De temps à autre, il m’arrive de devoir faire des « conférences » sur les mathématiques, et je commence invariablement par cette belle considération de Joseph Fourier : « Les mathématiques sont une faculté de la raison destinée à suppléer à la brièveté de la vie et à l’imperfection des sens ». Je suggère également une réflexion plus philosophique sur les mathématiques et la modélisation du monde qu’elles proposent, selon le point de vue auquel on se place :
• un premier point de vue privilégie la naissance des mathématiques dans l’esprit humain : les mathématiciens ont inventé les mathématiques pour expliquer certains phénomènes;
• un second de point de vue privilégie la place des mathématiques à l’extérieur de l’esprit humain : les mathématique seraient partout et existeraient même sans les mathématiciens, qui ne font que les découvrir au fur et à mesure.
C’est la seule façon de faire aimer un peu cette discipline à un public qui n’a pas d’appétence particulière pour la chose, au départ…

Nous pouvons ensuite aborder quelques découvertes mathématiques selon une perspective historique et ludique, à travers les travaux d’Euclide, de Fibonacci ou de Pacioli . C’est également le propos de cet excellent article paru dans le numéro 11 111 du quotidien Libération, que je vous invite à lire : c’est à la fois intéressant et un peu complexe, mais d’une très belle tenue scientifique !

Playlist « concerts du dimanche »

En ce début de dimanche matin, je vais au concert aux quatre coins du monde avec cette playlist plutôt disparate ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La neuvième symphonie de Mahler par Herbert Von Karajan est l’un de ses rares albums officiels –à savoir : publié du vivant du chef et avec son accord– enregistré en concert : c’est une très belle version, l’un des sommets de la discographie de cette oeuvre. L’orchestre, dans cette oeuvre difficile, est d’une beauté exceptionnelle –surtout si on compare sa prestation avec celle de Bernstein, dans la même oeuvre, quelques mois auparavant-.
De même, l’autre album consacré à un concert de Karajan à Salzbourg le 13 août 1972, propose la meilleure version de la quatrième symphonie de Schumann, une oeuvre que j’aime tout particulièrement, qu’il m’ait été donné d’entendre. Elle date de l’époque de la très courte collaboration du chef avec la Staatskapelle de Dresde, l’un des tout meilleurs orchestre au monde.
A son décès, l’éditeur à l’étiquette jaune sortit sporadiquement quelques documents d’archives consacrés à des concerts du chef, qui sont autant de trésors à thésauriser, tant ces événements apportent un supplément d’âme par rapport aux enregistrements de studio –mais attestent aussi que la beauté légendaire des timbres qu’il obtenait en studio n’était pas un artifice : la sonorité est exceptionnellement belle au concert aussi-.

L’album des Clash est une compilation de bandes enregistrées lors de concerts assez tardifs dans la courte carrière du groupe, et nous promène de l’Angleterre à divers stades des USA, où ils « ouvraient » les concerts des Who. De l’énergie à revendre, comme vous pourrez l’entendre sur l’extrait proposé ci-dessous, retenu notamment pour sa ligne de basse simple mais redoutablement efficace !

Enfin, l’abum de Canned Heat est constitué de bons vieux boogie-blues entraînants et tout-à-fait classiques. c’est un peu monolithique que la durée, mais, de temps à autre, c’est bienvenu et facile d’approche et d’écoute. Il fut enregistré en 1979, lors d’un festival célébrant les dix ans du festival de Woodstock, auquel le groupe avait déjà participé, peu de temps après sa naissance.

Playlist longtemps désirée !

Les lecteurs réguliers du blog savent mon attrait inconditionnel pour la musique d’Erik Satie, pleine d’une bizarre quiétude et fort aimable aux oreilles. Le premier disque présenté dans la playlist du jour fut l’un de mes premiers CD, je l’ai même racheté plus tard parce que je ne savais plus à qui je l’avais prêté… C’est dire si je l’apprécie !
A mon sens et malgré une prise de son un peu trop réverbérée, c’est LE plus beau des disques consacrés à cet étrange compositeur, dont je vous ai déjà parlé de manière plus complète.

Je lorgnais sur les autres disques de Pascal Rogé –pianiste français remarquable qui effectue une grande carrière loin des regards médiatiques– depuis un long moment, mais ils n’ont jamais été publiés en série économique ou regroupés au sein d’une intégrale permettant de réduire ainsi le coût de leur achat. Hors le premier, multi-réédité et qui contient les oeuvres les plus populaires d’Erik Satie, les trois autres commençaient même à atteindre des tarifs relativement indécents pour certains d’entre eux, du fait de leur rareté et de leur quasi-épuisement sans doute. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

C’était sans compter sur les bacs à soldes allemands, où j’ai réussi à trouver le lot des trois manquants pour une somme très raisonnable, à défaut d’être totalement dérisoire. A moi donc ce qui constitue sans doute la plus belle anthologie des oeuvres pianistiques d’Erik Satie, et au sein de laquelle j’ai largement pioché ce matin : même si l’ensemble ne constitue pas à proprement parler une « intégrale », j’y ai même gagné une oeuvre que je ne connaissais pas, et qui avait échappé aux autres coffrets présents dans ma discothèque. Il s’agit, en réalité, d’une oeuvre posthume au titre toujours aussi évocateur : « Petite musique de clown triste », dont la partition a été complétée après la mort de Satie par son ami Robert Caby, et que vous pouvez écouter ci-dessous.

Devinette presque facile pour entamer le week-end

En un extrait et deux chansons, voilà de quoi entamer le week-end de manière un peu ludique. L’extrait est assez aisé à identifier, les deux chansons également –elles furent très célèbres en leur temps-, mais dans des versions un peu alternatives toutefois…

La question est simple : qui interprète quoi dans cette playlist ? Je distribue 1 point par titre de chanson, 1 point par interprète, soit au total 6 points à attribuer… Comme toujours, le gagnant sera récompensé d’un joli cadeau !