Des goûts et des couleurs, 5

Schumann – Quatrième symphonie

La quatrième symphonie de Schumann est une des oeuvres que je fréquente le plus souvent nocturnement, lorsque je n’arrive pas à trouver le sommeil. J’en ai donc une palanquée de versions –certaines, comme celle de Celibidache,  par exemple, fort pauvre en couleurs, je ne les écoute quasiment jamais, mais elles font partie de coffrets– et je la connais dans ses moindres recoins ! Ce n’est pas le cas des autres symphonies du compositeur, que j’apprécie assez modérément…
Comme toujours, cette série se lit de gauche à droite, ayant classé par colonnes successives mes versions préférées. Comme toujours aussi, ce classement est éminemment subjectif et pourra être très amplement contesté !
La version que je préfère, enregistrée en concert derrière le rideau de fer, d’un souffle extraordinaire, est malheureusement très difficilement disponible, n’a jamais été rééditée mais constitue cependant un disque à mettre entre toutes les mains oreilles ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

 

Playlist vieux crins-crins !

Après une assez longue période de disette, pour cause de « pas le temps », je révise aujourd’hui quelques grands concertos pour violon du répertoire, dont certains sont immensément populaires –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– dans des versions un peu anciennes –globalement : fin des années 50 – début des années 60-, mais dans d’excellentes conditions techniques : les prises de son d’origine sont soignées, le remastering est excellent –et le prix de l’objet tout petit lorsque je l’avais acheté il y a plusieurs années…-.

Jasha Heifetz, surnommé l’empereur des violonistes, ou le pape des violonistes selon le cas, fut incontestablement le plus exceptionnel maître de son instrument au vingtième siècle.
Enfant prodige de l’instrument –cliquer sur l’image de droite pour la voir en plus grand-, très tôt « starifié » en Europe puis, surtout, aux États-Unis où il émigra, doté d’une technique fabuleuse et d’une sonorité immédiatement identifiable, il livre dans ces concertos des versions invariablement virtuoses –ce qui n’est pas un contre-sens si l’on y réfléchit : les concertos sont généralement écrits pour faire briller un soliste…-, rapides, profondément asentimentales –l’homme était réputé ne jamais sourire…- et pourtant totalement incarnées, assez loin de la guimauve que peuvent y mettre certains.

Tous ces enregistrements le placent très près du micro, les accompagnements orchestraux, de qualité variables –la star, ici,, malgré le renom de certains chefs qui l’accompagnent, c’est le violoniste, qui impose sa vision des oeuvres ! -, étant le plus souvent placés au second plan.

Une fort belle anthologie, très variée et très bien rééditée !