Nouvelle victoire pour l’IA

Ce matin, tôt, on pouvait suivre le match tant attendu entre AlphaGo, intelligence artificielle capable de calculs complexes et dotée d’une mémoire vertigineuse, et Lee Sedol, considéré comme l’un des plus forts joueurs du monde au 21ème siècle, et qui avait annoncé que dans ce match constitué de 5 manches, il envisageait de pouvoir gagner 5-0 assez facilement.

LSedolGoEt bien  c’est raté : il vient de perdre la première manche, au terme d’une fort belle partie, que vous pouvez retrouver intégralement en lignele début est un peu haché, mais toute la fin fonctionne très bien, les commentaires par un grand professionnel du jeu aident à comprendre les enjeux et sont tout-à-fait faciles à comprendre, même pour un néophyte-. Esthétiquement parlant, le plateau, en fin de partie, était très beau à observer et le champion humain s’est dit à la fois surpris du niveau de jeu de la machine –qui a, semble-t-il, accompli d’énormes progrès en quelques mois– et très déçu de sa défaite ! La suite demain matin, même heure –5 heures, heure française-.

Et puisqu’on parle de GO, mon intelligence, qui fonctionne par analogie, me conduit à vous proposer ce petit extrait…

IA : on n’arrête plus le progrès !

JeuGOQuelques jours après la notule sur le robot qui résout très très vite la réalisation des six faces du Rubik’s cube, un nouvel article très intéressant nous apprend que même au GOune sorte de gagne-terrain sur plateau, où il s’agit en quelque sorte de placer des jetons de manière stratégique pour avoir plus de terrain que son adversaire : j’y ai joué très rarement et avec beaucoup moins de plaisir qu’aux échecs !-, jeu très ancien et réputé quasiment insoluble pour un ordinateur face à un humain, la machine peut désormais battre –et à plate couture-, un champion reconnu ! Pour vous donner une idée de la chose de manière visuelle, rien de mieux que de regarder le film « Les trois royaumes« , de John Woo, où l’on en voit une assez belle transposition dans les stratégies militaires chinois de l’Antiquité : c’est assez remarquable –et très éloigné, par exemple, des légions romaines de la même époque– !

C’est instructif à lire, et cela atteste des progrès réalisés en matière de stratégie de programmation ! Si les ordinateurs sont désormais imbattables aux échecs par n’importe quel humain, il semble que cette nouvelle norme soit très prochainement transposable au GO également ! Que va-t-il nous rester  😯 ?

Original et copie : quand l’IA écrase l’humain !

C’est impressionnant comme on arrive à créer des robots ultra-puissants en matière d’habileté, au point que même l’humain le plus habile est largué…
On commence, donc, pour une fois, par la copie :


Pour aller voir l’original, déjà brillantissime !

Si je parle d’habileté, c’est qu’en terme de profondeur de réflexion, il était déjà à peu près certain que l’intelligence artificielle pouvait être supérieure -au sens de : plus efficace– à l’intelligence humaine. Kasparov, dans son domaine, en avait fait les frais, puisqu’il perdit, à l’époque presque lointaine des premiers « super-ordinateurs » sophistiqués programmés pour jouer aux échecs, le match revanche contre Deep Blue.

Le roi du roi des jeux

Echecs1A lire en ligne, ce très bel article, consacré au roi du roi des jeux. Malgré tous ses défauts, le personnage reste attachant.

Un beau documentaire, bien écrit et richement documenté, instructif et passionnant, un petit voyage dans le temps échiquéen –retour sur les 50 dernières années– !
L’article est émaillé de photos et de vidéos –trailers, interviews–  de belle qualité. On regrettera simplement la fatigue oculaire suscitée par ce texte blanc sur fond noir : c’est très joli esthétiquement parlant, un peu pénible à lire cependant…

Diablotin boute l’anglais hors de France !

echecsexterieurLa scène se passe sous les nuages, à Josselin, petite cité de caractère (c’est eux qui le disent), le 6 août 2014 : un grand jeu d’échecs d’extérieur est disposé au centre du village, ponctuellement investi par quelques amateurs et régulièrement squatté par des bambins qui n’y connaissent encore rien mais s’y amusent gaillardement et s’y ébaubissent joyeusement !

Ordoncques, ce jour-là, une fillette anglaise -8 ans- affronte son « daddy » et se fait mettre une jolie pâtée. Je me propose donc de l’aider, en lui expliquant le pourquoi du comment de la stratégie que nous allons mettre en place pour bouter l’anglais hors de France 😉 ! A la fin, nous avons réussi à le vaincre, non sans mal tant la partie était mal engagée ! Mais l’anglais vaincu fut, beau joueur, ravi des conseils donnés à sa fille et m’en remercia vivement.

Le roi est mort… Vive le roi des jeux !!!

Echecs1Petit, j’ai appris à jouer aux échecs très tôt, et j’ai eu la chance de bénéficier des « leçons » d’un oncle lui-même très bon joueur, qui avait joué fréquemment et régulièrement avec le champion de Hongrie pendant ses années d’études. A l’école, j’avais peu d’adversaires, et ce n’est qu’au collège que j’ai rencontré d’autres personnes de mon âge intéressées par le noble art. Nous avions d’ailleurs constitué une très forte équipe en championnat scolaire.

Echecs2Plus tard, j’ai eu la chance de jouer assez longtemps en France et en Allemagne pour avoir un très bon niveau, que j’ai entretenu comme un forçat jusque vers mes 20 ans : le défaut de ce milieu , c’est que ça manquait cruellement de présence féminine 🙂 Il faut envisager qu’avant la révolution du net, le seul moyen de jouer et d’entretenir son jeu, c’était les cercles d’échecs, quelques bars où l’on pouvait jouer et les livres de pédagogie et de théorie. Le sommet de cet « avant-internet », ce fut une facture astronomique de Minitel pour suivre en direct le championnat du monde Karpov-Kasaprov -Moscou, 1985- 🙂 ! Je me souviens également que lors de l’un de mes derniers matches, à une époque où je vivais essentiellement sur  mes acquis, j’avais rencontré un jeune adolescent qui avait au moins dix ans de moins que moi : peu attentif et sans doute trop confiant en mes vieux « beaux restes », il m’avait laminé lors de la première partie, avec un jeu ultra-agressif; lors de la seconde partie, lui réservant un chien de ma chienne, et sachant qu’il allait être bien en confiance, j’avais joué une ouverture scandinave : elle n’était plus jouée depuis des dizaines d’années, réputée peu solide et fantasque. J’avais gagné sans problème, de même que la troisième partie, sur une variante de Caro-Kann -une ouverture si complexe qu’un jeune de cet âge ne devrait pas jouer, à mon avis…-.

Aujourd’hui, les jeunes ont bien de la chance, avec le développement d’internet et les jeux en ligne : on peut jouer aux échecs avec des joueurs de tout niveau sans aucune difficulté, les ordinateurs sont de bons et patients professeurs -sauf pour prendre en compte le facteur humain, si important…- et l’accès au jeu, en définitive, n’aura jamais été si facile ! Le niveau a par ailleurs prodigieusement augmenté et les approches tactiques sont beaucoup plus agressives, mais du fait de la multiplication des parties en blitz, la patience semble être émoussée chez de nombreux joueurs.

Mais en réalité, à part les échecs, je n’aime pas beaucoup les autres jeux, ni jouer d’ailleurs…

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