Playlist iconoclaste du week-end !

Parfois, j’aime bien sortir des sentiers battus et rebattus… C’est pourquoi la playlist de ce jour est composée d’albums un peu atypiques, marqués par le fort tempérament des artistes qui la composent. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Hier, donc, je me suis remis en mémoire la très célèbre «Symphonie inachevée» de Schubert dans une version que j’ai toujours hautement appréciée, à savoir celle de Giuseppe Sinopoli, alors presque débutant, lui qui s’était d’abord lancé dans des études médecine et d’anthropologie criminelle avant de se consacrer plus sérieusement à la musique -composition et direction d’orchestre-.
Vilipendée en France au moment de sa sortie -mais encensée en Angleterre-, elle a été désignée très récemment par le magazine Diapason comme « version princeps » parmi une bonne cinquantaine de versions… Autres temps, autres moeurs –et satisfaction d’avoir raison avant out le monde ! -.

Le jeune pianiste Ivo Pogorelich signa avec le label à l’étiquette jaune un contrat tout-à-fait faramineux qui le conduisit à enregistrer pour la firme 14 albums consacrés au grand répertoire –Beethoven, Schumann, Brahms Chopin, Tchaïkovsky…– durant les deux dernières décennies du 20ème siècle. L’album du jour, dédié à des pièces de Brahms, m’a réconcilié un peu avec la musique pour piano du compositeur, que je n’apprécie pas très particulièrement par ailleurs.

Enfin, l’écoute ce matin d’un Don Giovanni de Mozart complètement fou a réussi à me faire apprécier cet opéra au-delà de mes espérances –j’écoute rarement des opéras de Mozart intégralement en une seule traite, et, même à l’opéra, j’étais parti à la fin du premier acte de la représentation de cette même oeuvre tant je m’y ennuyais-. Ici, l’orchestre est de poche, le pianoforte plante des clous et occupe de surcroît une grande partie de la scène sonore, mais le sens de la comédie et l’urgence théâtrale –un vrai drame joyeux– sont absolument jouissifs !

Jugez-en par vous-même !

Un dimanche matin en noir et blanc

On ne peut pas passer tous ses dimanches matin à l’opéra, et c’est donc une playlist plutôt paisible consacrée au piano à laquelle je m’adonne ce jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Murray Perahia, Martha Argerich et Nelson Freire sont trois pianistes peu ou prou de la même génération –nés tous les trois dans les années 40-. Les deux derniers ont en outre développé une vraie complicité amicale et musicale, et ont fréquemment donné des récitals ensemble. Si les deux premiers ont réalisé, très vite, de fort belles carrières, il a fallu attendre plus longtemps pour que le talent de Nelson Freire soit largement reconnu, ses apparitions étant rares.

Martha Argerich est également liée au destin d’Ivo Pogorelich –né lui à la fin des années 50-, et que j’ai déjà positivement présenté dans ces pages- puisqu’elle démissionna du jury qui l’élimina précocement du concours Chopin, en guise de protestation : cela n’empêcha pas ce très talentueux pianiste assez inclassable –on l’aime ou on le rejette– de réaliser une fort belle carrière, pleine d’idiosyncrasies parfois provocantes, mais tout-à-fait revigorantes.

Ces quatre albums mériteraient tous, peu ou prou, de figurer au sein de quelque « discothèque idéale » pour le piano, et bénéficient chacun, de surcroît, de prises de son de qualité sans être exceptionnelles –cf.extrait-.

De belles compositions de veine romantique –la liste des compositeurs est éloquente– fort bien interprétées !

Playlist « Grands classiques du répertoire »

La playlist du jour est consacrée à des oeuvres « du grand répertoire », de celles que l’on recommande généralement au « mélomane débutant » pour appréhender la « musique classique » en y trouvant plaisir sans crainte d’aborder une oeuvre trop difficile : vous les trouverez dans toutes les listes du genre « 101 oeuvres pour débuter en musique classique »… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Toutes ces oeuvres sont en effet des chevaux de bataille du répertoire de leur genre et les bonnes interprétations, qui sont légions –et celles-ci en font partie– leur permettent d’échapper aisément à la mièvrerie et suscitent l’intérêt de bout en bout. 

De quoi accompagner très agréablement une après-midi de télétravail !

Décortiquons d’antiques mammouths, suite…

Dans les entrailles des mammouths évoqués l’autre jour, voici quelques pépites que j’y ai (re)trouvées avec un vif plaisir ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Coffret William Steinberg : une lecture mâle et virile des dernières symphonies de Mozart, vive et acérée, vraiment loin de l’image compassée que l’on a pu avoir de ce compositeur pendant assez longtemps. Vraiment, l’une des toutes meilleures versions de ces oeuvres à mes oreilles –oeuvres que je n’apprécie pas particulièrement, il faut le rappeler…-.  Une belle interprétation des Variations Enigma d’Elgar, sans trop d’effusions post-romantiques, mais très maîtrisée et dynamique : j’aime beaucoup cette oeuvre, et en voici une fort belle version !

• Coffret Constantin Silvestri : deux albums consacrés à Tchaikovsky sont assez formidables, le chef –cf.imagette de droite-, un peu oublié de nos jours se révèle assez bouillonnant et dynamite ces oeuvres de belle manière –et son enregistrement de « Manfred » était l’un des seuls disponibles sur le marché à l’époque de sa sortie-. A contrario, un troisième album –non présenté ici– consacré à la quatrième symphonie du compositeur est beaucoup plus contestable !

• Coffret Ferenc Fricsay : de belles versions qui étaient un peu sorties de ma mémoires pour ces ces oeuvres du grand répertoire –il faut dire qu’il en existe beaucoup d’autres tout aussi belles et valides…-, et en particulier du deuxième concerto pour piano de Brahms avec Geza Anda, qui semble avoir été le pianiste de prédilection du chef hongrois, et qui est un peu oublié de nos jours, alors qu’il enregistra beaucoup, et avec les plus grands chefs, tout au long des années 60.

• Coffret Karajan : les premiers enregistrements qu’il consacra à ces deux symphonies de Beethoven, en 1947 et 1948. La neuvième est ma version préférée de l’entière discographie de cette symphonie, malgré un son un peu ingrat. Le troisième mouvement, en particulier, est d’une grâce touchante et le quatuor vocal est de tout premier plan ! Quant à la cinquième, elle est déjà vive –surtout eu égard aux standards de l’époque– et très dynamique, et le chef magnifie les sonorités d’un orchestre en assez piteux état au sortir de la seconde guerre mondiale.

De remarquables documents, chacun à sa manière, et tout-à-fait édifiants pour comprendre l’évolution de l’interprétation du grand répertoire symphonique d’hier à aujourd’hui !

Playlist romantique, entre télétravail et musique !

Ces derniers jours ont été marqués par des échéances électorales professionnelles qui m’ont apporté, au final une belle satisfaction. Evidemment, les opérations de dépouillement et de répartition des sièges m’ont procuré deux nuits blanches en fin de semaine dernière, puisque, malgré le vote électronique, elles restent fastidieuses et longues.

Je profite, depuis la fin de la matinée et en ce début d’après-midi, d’une journée de télétravail loin de mon bureau pour oeuvrer en musique : une belle playlist romantique à souhait, qui me fait ponctuellement lever l’oreille lorsque j’y trouve des beautés cachées ou oubliées –il y a longtemps que je n’avais plus écouté la majorité de ces versions-, le tout sur un nouveau système Hi-Fi dont je vous ai un peu parlé précédemment. Cela faisait un bout de temps que je n’avais plus trouvé le temps, justement, de profiter d’un peu de musique calmement et tranquillement ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Avec cette version des symphonies de Schumann par Rafale Kubelik –sa seconde intégrale-, j’ai, à vrai dire, assez peu levé l’oreille : sa première version me semble meilleure, et, ici, l’ensemble est un peu terme est assez peu vivant, avec des articulations un peu téléphonées, notamment dans la quatrième symphonie, ma préféré du lot.

En revanche, le quintette de Schubert trouve dans cette interprétation une fort belle version, avec, notamment, un très bel équilibre entre les deux violoncelles –trop souvent, le second violoncelle est tenu par un « grand nom » qui occupe trop le devant de la scène, ce n’est pas du tout le cas ici-. L’oeuvre est absolument magnifique, ce qui ne gâte rien à mon plaisir –et ne m’incite pas trop à la tache…-.

Les deux derniers albums me permettent de retrouver le grand chef hongrois George Szell, très à l’aise dans ce répertoire : le Mendelssohn est vif et équilibré, le Brahms plutôt tendu et dans une ligne assez claire, encore renforcée par un pianiste qui aborde les oeuvres dans sa prime jeunesse, avec beaucoup de ferveur. Une très belle version, assurément !

Playlist « Récital touches d’ivoire »

Une playlist exclusivement consacrée à des récitals de piano –beaucoup de concerts, un peu de studio…– se déroule tranquillement depuis l’aube ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Beaucoup de belle et bonne musique, donc, malgré une légère déception avec le récital de Michelangeli, dont j’attendais mieux au vu de la réputation d’un artiste que je connais assez mal, d’une part, et de l’extrême notoriété de cet album précis, d’autre part. Or, à mes oreilles, il n’est pas aussi réjouissant que ce que j’ai pu en lire ici ou là, notamment dans la dernière sonate de Beethoven : il n’est que très bon –ce qui est déjà beaucoup-, alors que j’attendais de l’exceptionnel ! 

Le récital d’Emil Gilels à Salzbourg, en 1970, est, en revanche, exceptionnel ! Certes, les sonates de Schubert ne sont pas précisément mon pain quotidien, mais, lorsqu’elles sont ainsi jouées comme dans un songe, je sais les apprécier. Les « Moments Musicaux » sont remarquables de profondeur –et d’ampleur– pour des pièces que l’on pourrait qualifier « de salon » ou « de circonstance » : la petite forme sied mieux au compositeur ! Mais c’est une absolument grandissime version de la Sonate de Liszt qui fait tout le prix de ce disque remarquable, l’un des plus beau disque de piano de ma discothèque ! –Cliquer sur l’extrait ci-dessous pour trouver « The golden tone of Emil Gilels »-.

Le coffret consacré au pianiste russe faisait partie du colis dont je vous parlais ici. Des enregistrements live et studio, couvrant un large pan du répertoire du pianiste durant la première partie de sa carrière, où sa folle virtuosité alliée à une beauté sonore assez unique contrastent avec ses l’approche plus apaisée qu’il développa à partir des années 70.
J’y ai même trouvé des enregistrements a priori inédits et très rares –une transcription pour piano du « Prélude et Fugue BWV 565 » de Bach et, surtout, une transcription pour piano et orchestre de la « Fantaisie pour piano à quatre mains » de Schubert réalisée par le compositeur Dimitri Kabalevsky-, en tout cas absents des nombreux albums du pianiste qui parsèment ma discothèque, assez abondamment nourrie en la matière pourtant !
Les archives soviétiques les plus anciennes pâtissent de prise de son assez aléatoires, mais, dans l’ensemble, les conditions d’écoute sont très convenables, et le livret anglais-allemand plutôt informatif propose deux photos d’archive assez rares –au prix où est proposé ce copieux coffret, trouver un livret est une véritable aubaine…-. La mention « Volume 1 » laisse présager d’autres plaisirs à venir !

Enfin, le Ravel d’Ivo Pogorelich est sidérant, et son Prokofiev fulgurant : un grand disque de ce pianiste encore tout jeune à l’époque, et qui n’a jamais laissé indifférent ses auditeurs.

Playlist « Touches d’ivoire »

Pour achever ce mois de janvier où j’aurai eu fort peu de temps à consacrer au sain entretien de mes oreilles, une playlist d’oeuvres pour piano variées m’a semblé tout-à-fait adaptée. Rien de bien original, mais de belles pièces dans de belles versions et de bonnes prises de son, de quoi embellir agréablement  l’atmosphère de la maison ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les deux séries d’ « Impromptus » de Schubert, archi-connues, sont ici livrées de fort belle manière, sans « chichis expressifs un peu torturés » alla Brendel. Ces oeuvres aimables dénotent une jolie maîtrise de la « petite forme » de la part du compositeur, qui m’y semble bien plus à l’aise que dans ses généralement trop longues et un peu bavardes sonates pour piano.

Je n’ai pas écouté, loin de là, l’ensemble du coffret consacré aux oeuvres pour piano de Debussy : d’une part, je n’aurais pas eu temps si je l’avais voulu; d’autre part, ce n’est pas ma tasse de thé préférée, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec ce compositeur, qui ne me parle pas énormément, même si, ponctuellement, je prends plaisir à l’écouter. Ce sont en tout cas de fort belles versions, très bien enregistrées.

De même, et bien que Mendelssohn s’inscrive très haut dans mon panthéon personnel, ses pièces pour piano peinent à me convaincre sur la durée. En revanche, ce disque, qui propose de courts extraits des « Romances sans paroles », entrecoupés d’autres oeuvres un peu moins célèbres, est absolument formidable et, là encore, très bien enregistré ! –Cliquer sur l’extrait pour vous en faire une idée-.

Enfin, l’album d’Ivo Pogorelich consacré à Ravel et Prokofiev est admirable en tous points ! Belle prise de son, interprétations certes très personnelles mais engagées, contrastées, et admirablement virtuose, dans des oeuvres qui demandent une vraie maîtrise technique. Pianiste iconoclaste, Pogorelich avait assez longuement interrompu sa carrière après la parution de ses disques chez Deutsche Grammophon : il a repris les concerts depuis plusieurs années, mais n’enregistre plus guère désormais.

Eclat de rire -même pas jaune- !

En parcourant ma boutique en ligne habituelle, aujourd’hui, je suis tombé par hasard sur cet objet totalement dépassé techniquement et d’un point de vue de la qualité sonore –même sur un très bon lecteur, les cassettes pré-enregistrées étaient d’assez piètre qualité, quel qu’en soit leur éditeur, notamment parce que le principe de duplication à haute vitesse n’était pas totalement au point : n’importe quel enregistrement « fait maison » à partir d’un 33T ou d’un CD donnait de bien meilleurs résultats-.
A ce prix-là, pas sûr que leur vendeur fasse affaire avec quiconque un jour ! Au demeurant, je me demande qui peut encore acheté des cassettes de nos jours ? Même les voitures sont dépourvues de lecteur désormais… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, cela m’a valu un grand éclat de rire et même pas jaune, malgré la couleur du logo du célèbre éditeur de cet album de quatre CD, d’autant que le coffret proposant l’intégrale des quatuors de Schubert dans cette même version –multi-primée dans toute l’Europe à sa sortie en 1975, et qui reste encore parfaitement valable plus de quarante ans après– est disponible à assez peu de frais dans une collection à la ligne éditoriale plutôt intéressante de surcroît, et dans un remastering qui améliore une prise de son un peu sèche et mate à l’origine. –Cliquer sur l’imagette de droite pour calculer vous-même l’économie potentiellement réalisable !-.

Les matinales de Diablotin

Ma période de stakhanoviste désigné s’achève avec la semaine ! Comme je vous l’avais annoncé plus avant, elle m’a laissé très peu d’occasions d’agrémenter mes oreilles, sachant qu’en voiture, où je passe un temps certain, je n’aime pas écouter de musique classique, qui supporte mal ce traitement malgré un auto-radio plutôt performant, et que je me contente des infos radios, voire, surtout, du bavardage de mes compères de covoiturage.

Néanmoins, chaque matin très tôt, de 5h45  à 7h, j’ai écouté un album quand même ! De la musique de chambre, donc, à volume très modéré pour ne pas troubler la quiétude des dormeurs, encore nombreux à cette heure ! Mais de rien belles choses, cependant ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist sonore mais pas toujours

Ce matin, tôt, j’ai entamé une playlist qui s’est égrenée tout au long de la jnournée entre d’autres choses à faire, dont un très agréable repas en terrasse sur les bords de l’Ill où se construit –depuis quelques années et pour quelques années encore– un nouvel éco-quartier abritant le nouveau conservatoire national et proposant une très spacieuse et très belle médiathèque, le plus grand complexe cinéma d’Europe –avec pop-corn dans des seaux énormes modèle « famille nombreuse »– et des tours élancées, les trois « Black Swans » –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Bref, une belle journée ensoleillée, égayée par un chouette album des Rolling Stonesmalgré la date tardive, je l’aime assez, il propose quelques titres bien calibrés-, les versions originelles des chansons des Sex Pistols que l’on retrouvera plus tard sur « Never Mind the Bollocks », et qui font comprendre bien mieux ce qu’était l’esprit punk que les versions que l’on entend sur leur album officiel –cf. extrait ci-dessous-.

Les sonates de Schubert par Kempff sont intéressantes pour les plus courtes d’entre elles, où le pianiste se montre très à l’aise dans la maîtrise de la petite forme, et où, plus poète qu’orateur, il n’a pas besoin de dérouler un discours savamment articulé. Les plus ambitieuses de ses oeuvres pianistiques me séduisent nettement moins, quelle que soit la version envisagée d’ailleurs ! Enfin, l’album de Tveitt est très agréable à écouter, et très bien enregistré de surcroît ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.