Les versions HIP

clavecinHIPAujourd’hui, je vous invite à comparer deux versions HIPça ne veut pas dire qu’il faut avoir bu quelques dizaines de litres de vin chaud pour les apprécier, mais que ce sont des versions du type « Historically informed performance ». En France, par souci de simplification, et parce qu’au début, les doutes et les railleries allaient de pair, on dirait des versions interprétées par des « baroqueux »-.

Bref, ça veut simplement dire que pour des musiques un peu anciennes, en gros jusqu’à Mozart, les interprètes se sont livrés à une étude de la partition en tenant compte de ce que l’on sait des habitudes de l’époque, en allégeant, parfois considérablement, les effectifs et en utilisant des instruments d’époque.

Cela a permis, en particulier, de faire émerger des répertoires parfois un peu oubliés, de populariser à nouveau des musiciens que l’on avait couverts de poussière à force de les déformer –le matériau musical supporte pas toujours une interprétation par un grand orchestre symphonique si la partition ne le prévoyait pas-. Mais, en matière de transcription d’une partition, même si on est HIP, on peut voir les choses de manières très différentes, et l’évolution, même sur une courte durée, est parfois très significative.

Ainsi, la première version de l’oeuvre, par un orchestre anglais justement réputé, date de 1978, presqu’au début de la renaissance « baroqueuse ».

La seconde est beaucoup plus récente : elle date de 2010, et le courant baroque a essaimé dans toute l’Europe. L’orchestre est allemand.

Quant à l’oeuvre, je reste persuadé qu’elle a déjà résonné ici ou là à vos oreilles. C’est d’un musicien français, c’est de la musique descriptive et… je ne vous en dirai pas plus à ce stade, je vous laisse deviner un peu, sur la base de cet indice :

[spoiler]Ce musicien, français, faisait partie des Vingt-Quatre Violons Du Roy[/spoiler]