Playlist de compétition

Hier, après avoir démonté l’ancien lavabo et installé nouveau –instants épiques où l’on se rend compte que le pied de l’ancien était à moitié scellé dans le sol : lorsque le carrelage a été posé, ils sont passés autour du pied plutôt que de passer en-dessous… Il a fallu le casser au marteau pour l’enlever…-, j’ai testé cette playlist pour me concentrer plus spécifiquement sur l’aspect purement sonore, afin de tester le nouveau lecteur de CD –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Conclusions : au stade de développement actuel des convertisseurs numériques à haute résolution, très honnêtement, je ne suis pas sûr qu’il y ait plus qu’ un pouillème de chouïa de différence avec l’ancien, qui était exactement de la même génération. Autant d’énormes progrès en matière de confort sonore semblent avoir été réalisés depuis l’apparition des tout premiers lecteurs au début des années 80, autant, depuis une petite dizaine d’années, les constructeurs semblent avoir atteint la quintessence d’une technique.

Donc, comme l’ancienne platine, celle-ci sonne ample et rigoureuse, avec de beaux timbres et une scène sonore réaliste –sachant que l’aménagement de la pièce est largement perfectible pour cette dernière caractéristiques-, et exploite au mieux les CD qui lui sont confiés : quand les enregistrements sont de qualité, il sont restitués  de manière très satisfaisante, quand ils sont mauvais ou anciens, cela s’entend aussi… Les différences entre prises de son montrent qu’elle n’a pas de couleur propres marquées et qu’elle s’avère donc d’une belle neutralité : c’est exactement ce qu’on lui demande !

Victime -consentante- de l’obsolescence programmée

Je vous avais déjà raconté comment j’avais dû déposer mon lecteur de CD au SAV, pour cause de lecture aléatoire de certains CD et de « bruits mécaniques » divers . Trois semaines plus tard, jour pour jour, puisque c’était le délai annoncé, je suis retourné la chercher. Problème : elle n’était pas de retour, la pièce défectueuse étant toujours en commande. Soit… Hier, le technicien me téléphone et m’indique que franchement, non, ça l’embête de me faire attendre jusqu’à avril ou mai –sic…– et que le magasin va me faire un avoir pour un nouveau lecteur CD.

Evidemment, cela ne m’arrangeait pas outre mesure, d’une part parce que j’aimais bien le mien, et d’autre part parce que je l’avais acheté à prix vraiment sacrifié, et qu’un avoir pour ce montant ne me permettait pas de retrouver une machin équivalente. Il a donc fallu négocier, et je pense que la réparation devait vraiment être problématique ou coûteuse pour eux –alors même que le modèle ne semble pas totalement retiré du marché à ce jour-, puisque j’ai pu obtenir un avoir sur la valeur neuve et au tarif normal de l’ancien lecteur !

Un détour au rayon adéquat, où un choix relativement restreint mais d’assez belle qualité s’offrait à moi et me voilà avec une nouvelle platine CD, qui marche tout comme l’ancienne ! –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-.

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La sciences des ânes…

BonnetaneC’est ainsi que Voltaire définissait l’orthographe ! Dont la modeste évolution, déjà ancienne, puisque définie en 1990 par l’Académie française, semble avoir été découverte hier seulement par une grande majorité, qui s’en émeut ! Une réaction outrée un quart de siècle plus tard, ça interroge plus sur l’outrance même de la réaction que sur l’importance de la chose…

ProgrammesC32008Cette nouvelle orthographe est déjà prise en compte dans les programmes de l’école et du collège depuis 2008, et certains manuels scolaires l’avaient d’ores et déjà retenue sans que cela ne pose le moindre problème. –cliquer sur les images pour les voir en plus grand-. Les correcteurs orthographiques en tiennent eux aussi largement compte, et les pays francophones l’ont également adoptée depuis fort longtemps.

ProgrammesColl2008Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, en définitive, si ce n’est pour montrer que nous sommes un pays de traditions et de conservatisme, qui se crispe bien facilement face à tout ce qui pourrait bousculer les habitudes –si écrire convenablement et sans erreur orthographique était une habitude, cependant, cela se saurait cependant depuis longtemps-.

La réforme de la grammaire, au 17ème siècle, avait déjà soulevé quelques cris d’orfraie. Interrogé sur son lit de mort quant à la meilleure manière de conjuguer le verbe « aller », Vaugelas, dans une phase restée célèbre, eut ce trait d’esprit : « Je vais mourir, ou je vas mourir, l’un et l’autre se dit, ou se disent ».

Playlist « Une soirée avec Robert »

Quelques moments passés en compagnie de quelques oeuvres pour piano de Robert Schumann, dans des interprétations variées, voilà de quoi égayer cette très pluvieuse soirée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Plauylis03022016

Les « Etudes symphoniques » par Kempff sont un peu décevantes, je crois que le pianiste était un peu atteint par la limité d’âge lorsqu’il enregistra cette oeuvre qui n’est pas des plus facile. Tout de la manque un peu de mobilité et d’engagement rythmique, même si la poésie reste présente. Beaucoup plus virtuose, Horowitz s’appropria joliment les « Scènes d’enfants » –extrait en écoute à la fin de cette brève notule-, qui furent longtemps à son répertoire et dont Martha Argerich offre une vision très complémentaire et non moins belle –c’est un de mes disques préférés de la dame, et, pour la petite histoire, l’un d mes premiers CD-. Le dernier disque beaucoup plus récent, et Pletnev, à son habitude, s’y montre très virtuose –et un peu froid, mais c’est du fort beau piano-. Le contraste avec Kempff dans l’étude n°III est saisissant, et cruel pour le pianiste allemand, à la main gauche si lourde… La vieillesse est un naufrage…

Autre playlist brève d’avant le dodo !

BachGoldbergtrioCe soir encore, une plylist très modeste en quantité, mais d’une très belle qualité. Les Variations Goldberg, dont je vous avais déjà parlé ici, qui furent rendues célèbres par Glenn Gould et Hannibal Lecter, sont généralement interprétées au clavecin, voire au piano pour les réfractaires / allergiques au clavecin, comme le chef anglais Thomas Beecham, qui comparait les sonorités de cet instrument à des « squelettes copulant sur un toit en tôle ondulée » (« skeletons copulating on a corrugated iron roof ») ou encore à celui d’une « cage à oiseaux jouée à l’aide de fourchettes à rôtir » (« a birdcage played with toasting forks ») !

Mais, outre ces deux instruments, il existe aussi des transcriptions pour des instrumentariums très variés, dont celui écouté ce soir – : violon, alto et violocelle-. L’oeuvre, très contrapuntique, le supporte aisément, et cela apporte des couleurs différentes, à défaut de changements plus fondamentaux. Un Cd très agréable pour entamer la soirée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Dans un élan magnanime, je vous invite à écouter la reprise de l’aria à la fin de cette oeuvre, dans cette version.

Playlist brève et élégante

satie_portraitAujourd’hui, peu de temps à consacrer à l’entretien de mes oreilles… Je me suis donc résolu à me tourner vers ce coffret qui attendait sagement son tour sur sa pile, sachant que je ne serai confronté qu’à des piècettes d’une durée généralement très brève et d’une belle élégance. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En matière d’interprétation, ce n’est pas tout-à-fait mon idéal, mais c’est très bien tout de même et ça a le mérite d’être très complet !

Satie_PeintureErik Satie fut un compositeur entré dans la postérité essentiellement pour ses trois «Gymnopédies», ses six  «Gnossiennes», mais également pour les titres tous plus bizarres les uns que les autres qu’il employait pour nommer ses compositions : on citera notamment, parmi d’autres les «Vieux sequins et vieilles cuirasses», les «Préludes flaques pour un chien» ou la «Sonatine bureaucratique». Ces compositions, par ailleurs, ne comportent pas toujours de barre de mesure et les indications qu’il porta pour guider les interprètes constituent autant d’aimables clins d’oeil : très bien; en blanc et immobile; dans la tête…

Fumiste génial ou escroc talentueux, volontiers dandy mais pauvre comme Job à la fin de sa vie, la postérité n’a jamais vraiment réussi à trancher le cas de ce curieux bonhomme, qui aimait les enfants et les bons mots. On lui doit notamment quelques merveilles d’une loufoquerie de bon aloi : • « Les pianos, c’est comme les chèques : ça ne fait plaisir qu’à ceux qui les touchent”; • “J’ai connu autrefois un pauvre homme qui, par scrupule, n’a jamais voulu coucher chez lui, disant que son nom était un nom à coucher dehors”; • “Si vous voulez vivre longtemps, vivez vieux”;  • “Quiconque habite une tour est un touriste”…

Un petit extrait fort connu de cette musique tendre et pudique vous est proposé ci-après.

Première surprise de l’année

NouveauLogoSurprises_GAUCHEJanvier s’achève déjà et je viens de m’apercevoir qu’aucune surprise n’avait encore alimenté ce blog cette année –je pensais que c’était fait depuis longtemps, mais non, pas du tout…– ! Tragique oubli, réparé ce jour. Vous trouverez donc ici la traditionnelle surprise mensuelle, dont je vous laisse découvrir et apprécier les réelles beautés !

Pour la surprise de février, il faudra donc patienter un peu, d’autant que la semaine à venir s’annonce chargée et que nous partirons rejoindre nos voisins d’Outre-Manche pour une petite semaine très prochainement !

ENJOY ! 

Playlist anti-grisaille

Pour faire gris et maussade, il fait gris et maussade ! Pour s’armer contre cette météo tristounette, une petite playlist entre deux sauvegardes mensuelles un peu longues… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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The Stranglers, c’est un groupe qui a assez bien résisté à l’usure du temps, avec des compositions assez variées, généralement fondées sur une basse très indépendante et mise en avant –le bassiste français, Jean-Jacques Burnel, a influencé beaucoup de bassistes qui lui sont un peu postérieurs, de Peter Hook-Joy Division- à Simon Gallup -The Cure-, par un jeu plutôt mélodique que rythmique, novateur en son temps-.

La première intégrale des sonates de Beethoven par Wilhem Kempff a sans doute plus subi les outrages du temps : longtemps citée en référence –et longtemps l’une des seules disponibles, ceci expliquant peut-être cela…-, elle est sans doute un peu plus vivante, et pas moins poétique, que la seconde, mais certaines sonates, les plus « héroïques » pourrait-on dire, ne lui conviennent guère, ou en tout cas ne conviennent plus trop à mes oreilles –la sonate « Hammerklavier » est vraiment ratée-.

Le Bruckner de Celibidache -je vous ai déjà parlé de chef ICI ou est essentiellement célèbre pour ses lenteurs et sa « profondeur mystique » : on peut aimer, mais par ma part, j’apprécie un peu plus d’urgence quand même, et la tension créée par cette lenteur qui se veut hypnotique engendre également des moments de trop grand relâchement.

Playlist pour finir la semaine

Décidément, cette semaine termine comme elle avait commencé, sous le signe de l’intelligence artificielle. On a déjà appris, avant-hier et quelques jours auparavant, que les robot et les ordinateurs étaient plus « intelligents » que nous… Mais alors, que va-t-il nous rester, demandais-je ? Et ben… Même plus le sexe, en tout cas ! Le robot attire, si si !!! Comment ? Pas vous ? Pffff, z’êtes des has been 😉 !

Après l’intelligence artificielle, les paradis artificiels… Ah non, ça, c’était l’apanage des musiciens du Jefferson Airplane, dont le guitariste-fondateur, Paul Kantner, est décédé aujourd’hui. Dernièrement, j’avais réécouté « Surrealistic Pillow » : la guitare un peu planante à la voix aigrelette, c’était lui. 2016 se poursuit donc sur une lancée très funeste… The CookingCat m’a fait remarquer que « Tiens, tu n’as pas encore parlé de Keith Richards comme candidat potentiel, aujourd’hui… » !

Allez, pour me remettre de cette seconde d’émotion intense et terminer cette semaine en beauté, une jolie playlist pour accompagner cette soirée. Dans le lot, il y a quand même un CD moyen, je vous laisse décider du quel il s’agit 😉 ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist « Oh le joli CD ! »

Playlist28012016Une playlist toute courte ce soir, avec un seul CD même pas très long –43 minutes-, et dont je n’avais presque plus le souvenir ! En fait, il est très bien, et beaucoup mieux que le remake du chef avec Alexis Weissenberg, pianiste bulgare comme son nom ne l’indique pas, chez EMI. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ici, la pâte orchestrale est joliment allégée et l’accompagnement du pianiste se révèle attentif, avec une vraie écoute mutuelle entre les deux protagonistes.

Cela me rappelle que Karajan, quand il le voulait vraiment, pouvait être un bon accompagnateur dans le domaine concertant –cf. son Brahms et son Bartok avec Geza Anda, son Schumann avec Lipatti et une belle série de concerti pour violon avec Ferras : une belle idée de playlist à venir ?-.