Playlist Proto-Punk
Le « Punk », c’est difficile à définir en termes de courant musical, puisque la notion recouvre des choses aussi diverses que The Clash, The Sex Pistols, The Heartbreakers ou The Ramones, qui ne partagent en fait pas grand-chose musicalement parlant, si ce n’est un son loin des qualités audiophiles eu égard aux standards soniques de l’époque et des chansons plutôt courtes, chargées d’images et de vocabulaire parfois assez équivoques… C’est plutôt une question d’attitude, fondée sur la traduction littérale du terme : une musique de « voyou », volontairement provocatrice et jouée simplement, sans trop de fioritures techniques dont les musiciens auraient généralement été bien incapables…
Avant l’émergence du mouvement punk au milieu des années 70, d’autres groupes, dès la toute fin des années 60 et essentiellement aux Etat-Unis, prônaient déjà des valeurs relativement identiques en termes d’affichage volontairement provocateur, et leur musique, même si elle était généralement plus élaborée, s’orientait déjà vers une efficace simplicité. Cette vague « proto-punk » est donc l’objet de la playlist de ce jour, pleine d’énergie et de fureur, pour laquelle j’ai opté suite à ce billet de Sardequin dimanche soir et à une séance de torture pas trop douloureuse, en début d’après-midi, sur le siège du dentiste, où les bruits des instruments sont fort éloignées de toute idée de musique ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Les deux vidéos rendent bien compte du jeu de scène assez foutraque désinvolte et déjanté proposé à l’époque par des groupes qui s’inscrivaient en opposition avec les prestations longues et virtuoses –qu’ils jugeaient volontiers verbeuses– de groupes comme Led Zeppelin, Deep Purple ou tous les groupes de « rock progressif » –ici, vous compléterez vous-même, il s’agit d’une musique que je ne goûte guère…-. Et puis, le jeu des guitaristes, s’il n’est pas très virtuose ou flamboyant techniquement, n’en reste pas moins très intéressant quant aux sonorités et aux fulgurances rythmiques. L’ensemble s’avère donc redoutablement efficace, même si, au bout de quatre albums, le silence qui suit cette écoute n’est pas désagréable !